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Le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne est interrogé par Le Point sur le lien entre violence et islam. Des réponses ponctuées de citations de versets du Coran, de théologiens et de hadiths. Un article intitulé “Pourquoi l’islam interdit les attentats” qui suscite de nombreux commentaires de lecteurs du Point.

“Le musulman est détruit par le mal qu’il commet.”

Quel est le rôle de la Loi, la charia ?

Elle définit les bonnes pratiques. Mais c’est un mot valise au sens très étendu. Le Coran ne le cite même pas. Aujourd’hui, elle désigne le comportement que doit suivre le bon musulman tel que l’ont défini au cours des siècles des juristes en se fondant sur le Coran, les hadiths, c’est-à-dire les mots et les gestes du prophète Mohammed et de ses compagnons les plus proches. Ce n’est pas elle qui définit les valeurs éthiques. Celles-ci relèvent d’un humanisme fondé sur la dignité de l’homme, dont le Coran est la base. […]

S’il fallait définir l’islam par un mot, pourrait-on dire que c’est la religion de la responsabilité, quand le christianisme, par exemple, se définit par l’amour du prochain ?

L’islam n’est pas moins une religion de l’amour qu’une autre. Le grand mystique Rûmi, à l’origine des derviches tourneurs, a dit : « Ma religion, c’est l’amour. » Mais vous avez raison en disant que c’est une religion de la responsabilité par rapport à la création de Dieu. Et c’est même une responsabilité très grande, qui n’a vraiment rien à voir avec l’islam d’Internet.

Le Point

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