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(…) Le lieu, ensuite : Emmanuel Macron a choisi Bobigny, chef-lieu de la Seine-Saint-Denis, et plus précisément le Campus des métiers, un centre de formation et d’apprentissage où il s’était déjà rendu deux fois, en janvier et en septembre. Bref, la croisée idéale de ses chevaux de bataille annoncés : la jeunesse, l’emploi, l’économie et les territoires relégués. “Le lieu où nous sommes n’a rien d’innocent”, a d’ailleurs reconnu l’ancien ministre de l’Economie dans son discours.

Il fallait que le symbole soit assez fort pour “imprimer”, comme disent les communicants. Non, Emmanuel Macron n’a pas déclaré sa candidature ans les 20 Heures de TF1 ou France 2. Non, il ne l’a pas fait non plus devant des parlementaires ou en plein cœur de Paris. Il était là, à Bobigny, en plein cœur du “9-3”, dans un atelier automobile qui sentait bon la France qui travaille. L’image était soigneusement travaillée et elle a fonctionné. Sur les chaînes d’information en continu, passées en édition spéciale pour l’occasion, cela a constitué un sujet de premier plan lorsqu’il fallait meubler en attendant le candidat, en marche… mais en retard.
Toutefois, pour éviter toute fausse note qui aurait entaché le jour J, la plongée en territoire banlieusard a évidemment eu ses limites. N’imaginez point, par exemple, qu’une bardée de jeunes de Seine-Saint-Denis, en quête d’un emploi stable et d’un avenir pérenne, garnissaient les rangs qui faisaient face à Emmanuel Macron. Les apprentis du CFA étaient gentiment priés de rester à la porte, les plus chanceux ayant pu regarder le spectacle depuis une mezzanine vitrée, à l’étage. C’est un public de journalistes – entre 150 et 200 – qui a eu l’honneur de pénétrer dans le garage présidentiel. Et lorsqu’un jeune s’incruste à la fête, il est rapidement signalé puis raccompagné à la porte par l’équipe de sécurité d’”En Marche” (en footing pour l’occasion).

(…) Bondy Blog

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