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La courbe des naissances repart à la hausse en Suisse depuis 2003, alors qu’elle diminuait depuis la fin du XIXe siècle. On est pourtant loin d’un nouveau baby-boom. Cette augmentation est liée aux flux migratoires qui métissent la société helvétique.

La courbe des naissances remonte en Suisse depuis 2003, quand 71 000 naissances étaient enregistrées contre quelque 86 000 en 2015. L’indice conjoncturel de fécondité, c’est-à-dire le nombre d’enfants par femme en âge de procréer, était de 1,22 en 2001 chez les Suissesses mais de 1,43 en 2015. Une progression qui s’explique par les naturalisations, selon Philippe Wanner, professeur à l’Institut de démographie et socioéconomie de l’Université de Genève.

Le Temps: Qu’est-ce qui explique cette croissance des naissances en Suisse depuis les années 2000?

Philippe Wanner: Dans les années 1990, il y a eu d’importants flux migratoires en provenance des Balkans où la culture traditionnelle et familiale est plus marquée qu’en Suisse. La hausse est certainement plus importante chez les Suissesses au cours des années 2000 en raison d’un phénomène de naturalisation progressif de cette population. En revanche, chez les étrangères, le groupe a été «alimenté» pendant les années 2000 par une population issue de flux plus traditionnels (Allemagne, Italie) à relativement faible fécondité. C’est la raison essentielle de cette augmentation des naissances.

Il y a aussi des effets de calendrier: les femmes retardent le plus possible la venue de leur premier enfant pour avoir le temps de s’insérer dans le milieu du travail. Puis, à un moment donné, elles atteignent un âge qui impose de faire leur premier enfant. Ces vagues peuvent avoir un effet sur les statistiques des naissances. […]

Le Temps

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