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Le siège du Parti socialiste, rue de Solférino à Paris, serait en proie à une crise sociale. Pour apaiser l’ambiance “déplorable” qui y règne, il a fait appel à un cabinet spécialisé dans la prévention des risques psychosociaux, comme le rapporte une enquête de Mediapart.

Ce n’est plus un parti. C’est un village Potemkine”, résume un socialiste.

Dans son article, résultat de plusieurs mois d’entretiens, le média en ligne évoque notamment des témoignages d’employés à bout, une succession d’arrêts maladie, des propos “humiliants” ainsi qu’une gestion “clanique”, organisée autour des plus proches collaborateurs de Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du parti.

Entre avril 2016 et l’été 2016, trois assemblées générales (AG) du personnel ont été organisées coup sur coup à Solférino – une quatrième réunion a eu lieu avec Jean-Christophe Cambadélis. À chaque fois, les salariés présents ont exprimé leur malaise“, précise Mediapart.

Cette situation, la direction du parti en reconnaît les détails à demi-mot, évoquant tout de même un “malaise”, mais démentant par exemple le nombre des départs. […]

Parmi les proches du premier secrétaire, une personne en particulier semble avoir contribué à ce climat délétère. Quand ils évoquent Karine Gautreau, d’abord recrutée comme cheffe de cabinet puis devenue directrice de la communication de Solférino, plusieurs témoignages font état de “violences verbales” envers des salariés, de “pressions” et de mails tardifs. Mais comme le précise Mediapart, qui a contacté la principale intéressée, celle-ci se trouve elle-même en arrêt maladie pour “burn-out”.

La déprime est aussi liée à ce que font Hollande et le parti. On ne sait pas où ils vont, s’ils sont encore de gauche et s’ils l’ont jamais été “, “ actuellement, au PS, il y a autant de gens qui veulent partir que dans les cabinets ministériels “, témoignent deux permanents, cités par Mediapart.

La situation est également difficile à vivre parce que les conditions des salariés sont, sur le papier, très bonnes.

C’est pour cela, aussi, que cela fait du mal de dire tout ça. Mais c’est vraiment devenu l’horreur “, explique un des salariés interrogés. ”

Le Figaro

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