Fdesouche
[…] Pour lui, la menace terroriste est aujourd’hui au plus haut, car l’Etat islamique est en train de perdre la guerre en Syrie et en Libye. Une guerre nécessaire, indispensable à mener, mais qui aura forcément d’autres conséquences sur notre territoire dans les deux ou trois années à venir.

Selon le magistrat, cette situation, que les responsables politiques n’ont pas voulu voir venir – par aveuglement ou calcul -, impose désormais aux Français d’adapter leur comportements. Il souhaite également que les candidats à l’élection présidentielle ne tombent pas dans la surenchère que l’Etat islamique appelle de ses vœux.
Marianne : Les tragédies de ces derniers mois laissent craindre d’autres attaques terroristes sur notre territoire. Quel est l’état réel de la menace aujourd’hui, et quelles sont les cibles principales ?
Marc Trévidic : La menace est maximale, et la protection des écoles est logique. On a affaire à des gens qui nous connaissent, qui viennent de chez nous, et qui savent que s’attaquer à des enfants, c’est insupportable. S’ils font ça, des mesures très dures seront prises, et c’est ce qu’ils cherchent : ils veulent des représailles pour créer un sentiment d’oppression chez les musulmans et pouvoir recruter à nouveau. C’est l’effet domino : on vous tape, vous nous tapez, on recrute derrière. Ils veulent le chaos, la guerre civile. Leur objectif, c’est qu’on crée, grosso modo, des camps de concentration avec des miradors pour y mettre les jeunes radicalisés. Mais, comme ils n’y arrivent pas avec les attentats qu’ils ont déjà commis, il faut qu’ils tapent encore plus fort. Ils cherchent l’impact maximal. Pour cela, la période électorale qui s’annonce est idéale. […] Quels sont les endroits à protéger en priorité ?
Les endroits où il y a des enfants. Si on les protège bien, ils taperont ailleurs. Ce sera certainement terrible, mais au moins ce sera ailleurs. Il ne faut pas sombrer dans la psychose mais se mettre à vivre différemment, adopter des réflexes à l’israélienne. On ne peut pas mettre des policiers et des militaires partout, donc il faut prendre des mesures particulières, faire des exercices, savoir se protéger, fuir, étudier les itinéraires pour évacuer les enfants dans les écoles, en mettre un maximum à l’abri, faire des sas sécurisés avec des portes blindées, ce genre de choses.
Marianne

Fdesouche sur les réseaux sociaux