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11/02/14 : 
Pourquoi saisir le CSA sur des propos d’Alain Finkielkraut sur les français de souche?
Naïma Charaï : “Il est inacceptable que ces propos soient tenus librement à la télévision sur une chaîne publique et qu’aucun des représentants du service public présents sur le plateau n’ait jugé opportun de relever ni de contredire ces affirmations que je trouve particulièrement choquantes. L’expression « Français de souche » est directement empruntée au vocabulaire de l’extrême droite, et elle est en totale contradiction avec l’article premier de la Constitution qui dispose : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion.”
Mais s’il ne s’agit pas de propos contraires à la loi, vous vous en prenez à la liberté d’expression?
On peut s’exprimer librement mais pas tenir des propos contraires aux valeurs républiques et à la Constitution à la télévision publique. Surtout lorsqu’on les représentants de ce service public n’ont aucune réponse, ni réaction. Je le regrette d’autant plus qu’Alain Finkielkraut est un intellectuel dont j’ai apprécié les écrits et les analyses, mais qui contribue désormais à une lepénisation des esprits.
Ce n’est quand même pas exagéré de saisir le CSA sur des propos que beaucoup doivent trouver anodins?

C’est justement inquiétant si on les trouve anodins. Il est dangereux de dire, comme M.Finkielkraut, que certains Français seraient oubliés et d’autres privilégiés en raison de leurs origines, et d’inciter à leur comparaison et à leur confrontation. J’attends la réponse du CSA suite à cet cette saisie, pour savoir s’il trouve normal l’utilisation de l’expression “français de souche” sur le service public.

(,,,) Sud Ouest

08/02/14 : 
Addendum : Réaction de Cecile Duflot


7/02/14
Addendum : Réaction de Naïma Charaï

Réaction d’Alain Finkielkraut

«Je suis totalement abasourdi. Hier soir, lors de l’émission Des paroles et des actes, j’ai dit que face à une ultra droite nationaliste qui voulait réserver la civilisation française aux Français de sang et de vieille souche, la gauche a traditionnellement défendu l’intégration et l’offrande à l’étranger de cette civilisation

.La gauche en se détournant de l’intégration abandonne de fait cette offrande.
Manuel Valls a expliqué que nous avions tous trois -lui-même, David Pujadas et moi – des origines étrangères et que c’était tout à l’honneur de la France.
J’ai acquiescé mais j’ai ajouté qu’il «ne fallait pas oublier les Français de souche».
L’idée qu’on ne puisse plus nommer ceux qui sont Français depuis très longtemps me paraît complétement délirante. L’antiracisme devenu fou nous précipite dans une situation où la seule origine qui n’aurait pas de droit de cité en France, c’est l’origine française.
Mes parents sont nés en Pologne, j’ai été naturalisé en même temps qu’eux en 1950 à l’âge de un an, ce qui veut dire que je suis aussi Français que le général de Gaulle mais que je ne suis pas tout à fait Français comme lui. Aujourd’hui, on peut dire absolument n’importe quoi! Je suis stupéfait et, je dois le dire, désemparé d’être taxé de racisme au moment où j’entonne un hymne à l’intégration, et où je m’inquiète de voir la gauche choisir une autre voie, celle du refus de toute préséance de la culture française sur les cultures étrangères ou minoritaires. L’hospitalité se définit selon moi par le don de l’héritage et non par sa liquidation.»

Le Figaro
Addendum :

« Doit-on mettre en oeuvre des politiques spécifiques pour que les “français de souche” accèdent à la fameuse équipe de France? »Naïma Charaï, le 30 novembre 2006
«Un candidat au nom de famille étranger reçoit trois fois moins de réponses qu’un candidat au nom et prénom « français de souche » Naïma Charaï, le 26/04/2013 
« Français de souche : Il est dangereux de dire, comme M.Finkielkraut, que certains Français seraient oubliés et d’autres privilégiés en raison de leurs origines, et d’inciter à leur comparaison et à leur confrontation. » Naïma Charaï, le 07/02/2014 

(Merci à Joseph)



Naïma Charaï, nommée présidente de l’Acsé en 2012. L’Asce est la plus importante agence de l’État pour aider les banlieues : 376 millions d’euros de budget, 119 collaborateurs au siège, 1 000 agents de l’État (+)
Naïma Charaï, conseiller régional socialiste d’Aquitaine et actuel président de l’Acsé (Agence nationale de la cohésion sociale et l’égalité des chances) vient de saisir le CSA (Conseil supérieur de l’audiovisuel), reprochant au philosophe Alain Finkielkraut, d’avoir utilisé le terme « français de souche » lors d’un débat hier soir sur France 2 face à Manuel Valls.

 

Pour cette native du Maroc (photo), « il est inacceptable que ces propos soient tenus librement à la télévision (…) l’expression français de souche directement empruntée au vocabulaire de l’extrême-droite est en totale contradiction avec l’article premier de la constitution ».

Infos Bordeaux

 


Des paroles et des actes – France 2 – 06/02/14

 

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