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12/08/2016

Ce vendredi, les magistrats du tribunal d’application des peines de Melun ont rejeté la demande de libération conditionnelle de Jacqueline Sauvage. Ses avocates devraient faire appel de cette décision, ainsi que le parquet qui avait pris des réquisitions favorables à la remise en liberté.

«On a des exigences stupéfiantes à l’égard de cette mère de famille alors que, et contre l’avis du parquet, on relâche un terroriste qui tue ensuite un prêtre. Il y a deux poids, deux mesures», s’agaçait Me Tomasini. Mais surtout, cette dernière, ainsi que Me Janine Bonaggiunta, n’ignore pas qu’elles se sont mis à dos une partie des magistrats. Certains estiment que l’intervention du chef de l’État ne se justifiait pas dans cette affaire.

Pour la procureure de Melun, Béatrice Angelelli «il n’y a aucune raison d’opposer à sa sortie.». «Nous l’avons entendue à l’audience du 22 juillet et il n’ y a rien qui puisse faire barrage à sa libération. L’administration pénitentiaire également ne s’y oppose pas», indique-t-elle.

Les raisons du rejets ne s’ appuient pas sur le profil dangereux de Jacqueline Sauvage. Les juges ont estimé en effet qu’elle ne présentait aucune dangerosité et qu’ils écartaient tout risque de récidive. A l’inverse, ils estiment qu’elle a besoin de poursuivre sa réflexion sur son passage à l’acte et que le projet de vie qu’elle a soumis ne favorisait pas cette réflexion. Jacqueline Sauvage allait vivre chez l’une de ses trois filles dans le Loiret à 15 km du lieu du meurtre.

Cette femme de 68 ans, condamnée en appel à dix ans de réclusion en décembre dernier pour le meurtre de son mari violent, reste donc derrière les barreaux. Elle avait été graciée «partiellement» en janvier 2016 par le président de la République, François Hollande. […]

Le Figaro


31/01/2016

François Hollande accorde une “remise gracieuse” de peine à Jacqueline Sauvage, condamnée en décembre dernier à dix ans de réclusion pour avoir tué son mari de trois coups de fusil dans le dos en 2012 après des années d’un enfer conjugal.

Le président décide ainsi de permettre à Jacqueline Sauvage de “présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle” pour mettre fin à sa peine d’emprisonnement de 2 ans et 4 mois ainsi que de l’ensemble de la période de sûreté qu’il lui reste à accomplir, comme le précise le communiqué de l’Élysée.

“Le Président de la République a voulu, face à une situation humaine exceptionnelle, rendre possible, dans les meilleurs délais, le retour de Mme Sauvage auprès de sa famille, dans le respect de l’autorité judiciaire”, souligne le palais présidentiel.

Le Figaro


30/01/2016

La famille de Jacqueline Sauvage est allée réclamer ce vendredi la grâce présidentielle à François Hollande. Florence Rault voit dans l’émotion suscitée par cette affaire la poussée d’un féminisme victimaire qui voudrait se substituer à la justice.

Le traitement de «l’affaire Sauvage», illustre jusqu’à la caricature ce qu’est devenu le débat public. Approximations, ignorance, inculture juridique, androphobie, hystérie, se marient pour imposer UNE vérité et la mettre au service d’UNE cause.

(…) L’analyse d’un dossier comme source d’information vaut toujours mieux que la notice Wikipédia pour parler sérieusement d’un tel cas. Or ce dossier fait apparaître une autre réalité. Le récit que la clameur vient de nous infliger est tout simplement faux.
Jacqueline Sauvage est restée mariée 47 ans avec un homme dont elle a eu 4 enfants. Les violences qu’elle aurait subies durant toute cette fort longue période ne sont attestées que par un seul certificat médical récent. Même si des témoignages de voisins et de relations parlent d’un homme manifestement colérique. À cette inertie quasi cinquantenaire, les militants répondent: «emprise». Notion commode et utilisée à tout propos, qui devrait pourtant recouvrir des situations très différentes. Non, les femmes ne sont pas systématiquement victimes de tout et responsables de rien. Et la violence des femmes n’est pas toujours tentative d’échapper à une emprise.
En ce qui concerne le passage à l’acte, il faut rappeler que Jacqueline Sauvage a abattu son mari avec son propre fusil alors qu’il était immobile sur sa terrasse, de trois balles dans le dos. Et qu’elle pratiquait la chasse en tireuse expérimentée. À cela, les militants répondent: «souvenirs post-traumatiques». Si l’on comprend bien, à la suite d’une nouvelle altercation Jacqueline Sauvage aurait brutalement été confrontée aux souvenirs de 47 ans de martyr jusqu’alors refoulés.

(…) Concernant le contexte familial des Sauvage il est intéressant de rappeler que les quatre enfants du couple avaient fait leur vie depuis longtemps, l’aînée ayant déjà 50 ans… Que la présentation d’une fratrie dévastée par le caractère monstrueux du père ne résiste pas à l’examen du dossier.
Autre détail déplaisant, l’épisode du suicide du fils la veille du meurtre est souvent présenté comme étant aussi à l’origine du déclic. Problème: Jacqueline Sauvage ne le savait pas quand elle a abattu son mari. Les débats ont plutôt fait apparaître un fils trouvant dans la mort le moyen d’échapper à l’emprise de la mère.
C’est sans doute ce récit qu’on retenu ceux qui sont intervenus dans ce dossier et ceux qui l’ont jugé, en toute connaissance de cause après une procédure dont personne n’a contesté la régularité.

(…) Le FigaroVox

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