Fdesouche

Les équipes d’urgentistes des villes organisatrices de l’Euro 2016 de football ont été formées par des médecins militaires.

C’est dans un climat de haute tension que la France affrontera jeudi soir l’Allemagne en demi-finale de l’Euro. Sur le terrain, bien évidemment, mais également en dehors, dans les fans zones du pays, où la peur d’un «nouveau 13 Novembre» monte. «C’est toujours dans un coin de la tête, mais on essaie de ne pas trop y penser, raconte Jean-Pierre Orsini, médecin urgentiste à Paris. […] Parmi les chantiers évoqués par la commission, le plus important concerne la formation des médecins civils aux blessures de guerre. L’objectif étant de les rendre apte à stabiliser, en quelques secondes, une victime touchée par une balle de kalachnikov. Un point crucial: «Selon les statistiques militaires, quasiment une mort sur deux survient dans les cinq premières minutes et les trois quarts dans la demi-heure», explique Jean-Pierre Tourtier, médecin chef de la brigade des sapeurs-pompiers.
Les équipes du Samu sont ainsi régulièrement invitées à travailler les différents gestes grâce à des exercices, encadrés par des médecins militaires. «Ils nous expliquent la pose d’un garrot tourniquet militaire, la stabilisation d’une hémorragie externe ou encore les techniques de coniotomie (permettant de libérer rapidement les voies aériennes, NDLR)», raconte Jean-Pierre Orsini. Ces nouveaux garrots sont plus stables et serrent davantage que ceux habituellement utilisés pour les civils. Les entraînements sont ensuite pérennisés avec des «stress tests» chronométrés où chaque procédure est abordée spécifiquement. Le tout sous l’œil d’une caméra permettant à chacun d’analyser sa propre performance.
Ces entraînements, d’abord cantonnés à la région parisienne, ont été étendus en février aux huit villes accueillant le championnat d’Europe de football. Mais ce n’est qu’un objectif intermédiaire: «À terme, nous voulons que toutes les équipes du Samu en France soient capables de faire de la médecine de guerre», explique Pierre Carli. […] Le Figaro

Fdesouche sur les réseaux sociaux