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06/06/2016


05/06/2016

Selon les résultats définitifs, 76,9 % des électeurs ont dit non à ce projet controversé. Le taux de participation était de 46 %. Rien d’étonnant quand on se souvient qu’en 2012, les Suisses avaient déjà refusé de porter leurs congés payés de 4 à 6 semaines, craignant une baisse de leur compétitivité.

Une telle mesure aurait nécessité 208 milliards de francs suisses (188 milliards d’euros), selon les autorités. Si la plus grande partie aurait été comblée par la suppression des différentes aides et assurances sociales, il aurait manqué environ 25 milliards de francs suisses (22,5 milliards d’euros). Les partisans du RBI suggéraient, eux, l’introduction d’une taxe sur les transactions électroniques qui, fixée à 0,2 %, générerait 200 milliards de francs suisses (180 milliards d’euros), permettant ainsi le financement complet de la mesure. […]

Le gouvernement et la plupart des partis politiques dénonçaient un projet utopique et trop coûteux. « C’est un vieux rêve, un peu marxiste, plein de bons sentiments irréfutables, mais sans réflexion économique», avait déclaré à l’Agence France-presse le directeur du Centre international d’études monétaires et bancaires à Genève, Charles Wyplosz. Pour lui, pas de doute, si le lien entre la rémunération et le travail était coupé, « les gens en fer[aie]nt moins ». […]

Le Monde


Les Suisses ont rejeté massivement dimanche, sans surprise, la création d’un revenu de base pour tous, un projet révolutionnaire qui a suscité de vifs débats, selon les premières tendances données par l’institut de sondage gfs.bern pour la télévision publique.

Les bureaux de vote ont fermé leurs portes à midi (10H00 GMT) et les résultats définitifs ne seront connus que dans la soirée.

Toutefois, selon une projection nationale diffusée par la télévision, 78% des Suisses auraient rejeté le projet de revenu de base, alors qu’ils approuveraient à 66% une réforme du droit d’asile et à 61% une loi sur l’autorisation du diagnostic préimplantatoire.

L’initiative populaire “pour un revenu de base inconditionnel” (RBI) proposait de verser une allocation universelle chaque mois à tous les Suisses et aux étrangers vivant dans le pays depuis au moins 5 ans, qu’ils aient ou non déjà un emploi. […]

Les électeurs suisses ont en revanche soutenu le projet de loi proposant d’accélérer les procédures de demande d’asile, dont une grande partie devront être achevées en 140 jours maximum.

Le Figaro


31/05/2016

Dimanche 5 juin, les Suisses sont invités à voter l’introduction dans la constitution fédérale du principe d’un revenu de base inconditionnel (RBI) qui “doit permettre à l’ensemble de la population de mener une existence digne et de participer à la vie publique”. La loi en fixerait les modalités mais d’ores et déjà, les initiateurs du référendum proposent de fixer ce revenu à 2.500 francs suisses (FS) mensuels par adulte (2.260 euros) et 625 francs (565 euros) par enfant, non imposables. Le seuil de pauvreté est estimé à 2.200 FS.

L’initiative n’a pas été portée par la gauche, mais par un collectif hétérogène composé majoritairement de libéraux. Les sondages ne sont pas favorables mais le débat progresse.

Si cette réforme était votée dimanche, tout Suisse serait assuré de recevoir au moins cette somme à la fin de chaque mois, sans condition. Ceux qui, par leur travail, gagnent moins que 2.500 FS recevraient un complément pour atteindre ce montant. Ceux qui ne travaillent pas recevraient la somme totale. Ce revenu de base inconditionnel se substituerait à diverses prestations sociales. Il ferait disparaître à jamais le stress face au risque de perdre son emploi, ou de ne pas en retrouver ; il renforcerait le pouvoir des individus face à leur entreprise ou à l’Etat ; il simplifierait radicalement l’Etat providence, supprimant des montagnes de paperasse… […]

Le gouvernement suisse a fait campagne contre ce projet : à l’écouter, il risque d’inciter les Suisses à quitter leur travail et il coûterait 25 milliards de francs suisses par an au contribuable : il faudrait pour le financer recourir à de nouveaux impôts ou amputer des dépenses publiques.

[…]

Le Nouvel Obs

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