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Sept années. Voilà le temps nécessaire pour que la moitié des hommes venus d’Afrique subsaharienne disposent à la fois d’un travail, d’un logement autonome et d’un titre de séjour de plus d’un an… Les femmes, elles, parviennent à la même situation en une année de moins, selon une étude menée par Anne Gosselin du Centre de population et de développement (Ceped) intitulée « Migrants subsahariens : combien de temps leur faut-il pour s’installer en France ».

Avec une communauté de 800 000 ressortissants, dont 60 % sont installés autour ou dans Paris, les Subsahariens représentent le deuxième groupe d’immigrés en France (13 %), après les Maghrébins (30 %). […] L’enquête pointe d’ailleurs que 42 % de ce groupe vit au-dessous du seuil de pauvreté. […]

La plupart entrent légalement sur le territoire, avant de se retrouver très vite dans un statut de « précarité administrative », version politiquement correcte du « sans-papiers ». En parallèle à la quête d’un emploi et d’un toit, c’est cette reconquête d’un statut administratif, qui aboutit parfois à une naturalisation, beaucoup plus tard, que raconte l’enquête d’Anne Gosselin, menée auprès de 2 468 migrants d’Ile-de-France, en 2012 et 2013.[…]

En l’absence de statistiques, difficile de savoir si les résultats seraient identiques sur des groupes de migrants originaires d’autres parties du monde. Il reste cependant clair que dans tous les pays de l’Union européenne, le groupe des migrants subsahariens se vit comme le plus discriminé. Selon le dernier baromètre OCDE sur le sujet (2015), 26 % des personnes originaires de cette zone géographique se sentaient discriminées, contre 15,5 % des immigrés venus d’Asie.

Le Monde

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