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Tribune de Nathalie Kosciusko-Morizet, députée (LR) de l’Essonne sur la notion de “ni gauche, ni droite”.

Combien sommes-nous à frémir aux accents de la Marseillaise et à nous laisser aller à fredonner l’Internationale ?

Depuis quelques jours, l’air d’une rengaine aux paroles faciles se fait à nouveau entendre dans le monde politique : le « ni-ni ».[…] Le parti du mouvement ‎est certes préférable à l’immobilisme et, avec d’autres, j’ai fait plusieurs fois connaître mon soutien au discours réformateur d’un Emmanuel Macron qui tranchait, sur ce point, avec le reste du gouvernement. Même si le dynamisme de sa parole n’a pas encore trouvé de traduction dans ses accomplissements en tant que ministre.

La France, pour autant, n’est pas le fruit du rejet des forces qui la traversent. Et elle ne peut l’avoir pour projet. Elle est la France et nous sommes les Français, dans la transcendance de ce qui nous oppose. Aux grandes heures nationales, ‎1914, 1944, 1958, c’est l’union sacrée qui a permis à la France de dépasser les crises et de se retrouver. La réaction des Français aux attaques terroristes n’a pas démenti cette constante. Seule l’impéritie présidentielle et de pauvres calculs sont venus rendre médiocre un mouvement populaire, solidaire et national qui renouait avec la grandeur française.

La belle, c’est la France. Elle ne sera pas « ni de droite ni de gauche ». Elle sera et elle demeurera dans la capacité à dépasser, à rassembler, à additionner les forces, à dégager des majorités démocratiques d’évidence. En décembre 2015, loin des « ni-ni », au-delà des clivages et des consignes insensées, les Nordistes, les Picards, les Marseillais, les Niçois mais aussi les Champenois, les Ardenais, les Lorrains et les Alsaciens ont choisi les valeurs de la République. […]

Le Monde

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