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A l’occasion de la sortie de son nouveau livre Le retour du peuple,Vincent Coussedière décrypte pour FigaroVox la montée des «populismes». Selon lui, le phénomène symbolise la résistance de vieux peuples politiques à leur dissolution dans la mondialisation. Agrégé de philosophie, Vincent Coussedière a été révélé au grand public avec son premier livre “Eloge du populisme”. Son second opus, “Le retour du peuple, An I”, vient de paraître aux éditions du Cerf.

On reproche au « populiste » de s’adresser au peuple, la belle affaire ! On ne voit pas à qui d’autre devrait s’adresser un homme.

Nos élites «avancent masquées», comme le dit très justement Marcel Gauchet dans son dernier essai, et les Français ont mis beaucoup de temps à comprendre qu’ils étaient menacés de désintégration. Au final le résultat est le même: nous héritons d’une république qui est une coque vide: privée de souveraineté comme de l’unité d’un peuple qui puisse la rendre légitime.


En 2012, à la suite de mon essai Eloge du populisme, je définissais dans un entretien le populisme comme le «retour du refoulé des peuples européens». Il semble qu’on puisse aussi parler d’un retour du refoulé du peuple américain dont le phénomène Trump est le symptôme… […] Ce n’est pas d’abord le peuple qui s’est détourné des élites, ce sont les élites qui se sont détournées du peuple, qui ont fait sécession, comme l’a remarquablement compris très tôt Christopher Lasch. […] Que signifie l’épisode de Vichy, si ce n’est d’avoir été l’expérience d’un gouvernement qui a cherché à se maintenir en conservant les apparences de la république, c’est-à-dire de la souveraineté et de la légitimité ? Nous nous trouvons dans la même situation, dans une apparence de république qui a en réalité perdu sa légitimité comme sa souveraineté. […] Le Figaro

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