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A l’occasion de la sortie de son livre, Un silence religieux. La gauche face au djihadisme, Jean Birnbaum a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. Pour le responsable du Monde des Livres le principal ressort du terrorisme islamiste est «théologico-politique».

(…) Ainsi, à l’Élysée puis au Quai d’Orsay, on s’est empressé de marteler une seule et même idée: non, non et non, ces attentats n’avaient «rien à voir» avec l’islam. Les djihadistes avaient beau se réclamer d’Allah, leurs actions ne devaient en aucun cas être reliées à quelque passion religieuse que ce fût. «Barbares», «Terroristes», «Déséquilibrés»: tous les qualificatifs étaient bons pour écarter la moindre référence à la foi, comme si cette causalité était la seule qu’il fallait escamoter.


(…) . Sur cette scène spécifique de l’espérance sans frontière, la France a une place particulière. Bernanos, encore lui, disait en substance: «L’histoire de mon pays a été faite par des hommes qui croyaient en la vocation surnaturelle de la France». A sa manière, profane, de gauche, Jean-Luc Mélenchon n’est pas loin de dire la même chose, quand il évoque la responsabilité particulière, la mission émancipatrice de la France… En ce sens, la haine de l’Etat islamique envers la France a plus d’une raison, mais c’est aussi la haine de cette vocation spécifique. Ce n’est pas un hasard si Daech, qui se pose comme le nouveau pôle de radicalité mondiale, celui qui prétend libérer l’humanité tout entière, s’en prend à la France. Entre autres causes, on peut voir là un choc entre deux universalismes rivaux.

(…) FigaroVox

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