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15/01/2016

Un policier de 36 ans, jugé pour avoir tué d’une balle dans le dos un malfaiteur armé, a été acquitté vendredi par la cour d’assises de Seine-Saint-Denis sous les hurlements de manifestants qui ont crié: “pas de justice, pas de paix”.

Source


11/01/2016


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C’est un procès sensible qui s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises de Bobigny. Alors que la question de la légitime défense s’invite à nouveau dans le débat politique, un policier de 36 ans est jugé pour avoir tué, en 2012, un homme en fuite et armé.

[…] C’était le 21 avril 2012, à Noisy-le-Sec, une ville de 40 000 habitants au nord de Paris. En soirée, un appel anonyme prévient la police qu’un prisonnier en cavale se trouve un bar du centre-ville. Condamné pour braquage en 2007 à dix ans de prison, Amine Bentounsi s’était fait la belle en 2010 du centre de détention de Châteaudun (Eure-et-Loir) après une permission de sortie.

Quatre policiers locaux arrivent les premiers, le suspect s’enfuit à toutes jambes, ils le coursent. Le fuyard jette sur eux une grenade. Elle est factice mais ils ne le découvrent qu’après. Le gardien de la paix Damien Saboundjian, dix ans de police, fait le tour du pâté de maison en voiture par le haut et tombe sur l’homme en fuite et armé, près d’un carrefour bordé d’immeubles et de pavillons. Les deux hommes sont à une quinzaine de mètres. Echange de regards, le fuyard chute, diront des témoins, se relève… Finalement, le policier ouvre le feu et tire quatre fois après avoir été braqué, dit-il. En face, Amine Bentounsi n’a pas tiré. Touché d’une balle dans le dos, il meurt dans la soirée.

Le Parisien

Le 12 avril 2012, le gardien de la paix Damien Saboundjian, né en 1979, a tué Amine Bentounsi, 30 ans, d’une balle dans le dos. Il est poursuivi devant les assises de Seine-Saint-Denis pour «violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner», peine passible, pour une personne dépositaire de l’autorité publique, de 20 ans de réclusion criminelle. […]

Les faits d’avril 2012 se sont produits en début de soirée. Un appel anonyme au «17» révèle qu’Amine Bentounsi, maintes fois condamné pour des petits trafic de stupéfiants, des vols avec armes et des violences, détenu en cavale, se trouve devant un bar de Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis). […]

Le Figaro


A 13 ans, il était le plus jeune incarcéré de France, après avoir multiplié des vols avec violence. Sa courte vie n’aura été qu’une succession d’allers-retours en prison. En septembre 1994, notre édition Seine-et-Marne du « Parisien » titrait « La terreur du quartier n’a que 12 ans ». Il avait alors déjà cambriolé les locaux de l’Opac — l’office HLM —, volé des voitures, agressé deux employées d’un centre social, battu une voisine avec un cric pour lui voler son magnétoscope. […]

Une enseignante du quartier se rappelle qu’Amine avait été renvoyé en Algérie, chez sa grand-mère, pour calmer sa dérive : « Il était revenu après avoir brûlé sa maison, ses parents n’ont jamais pu le remettre sur le droit chemin. » […]

Le Parisien

Son casier judiciaire portait mention de onze condamnations, notamment criminelles pour des faits de vols avec arme.

Il a été incarcéré dès l’âge de 13 ans pour un incendie criminel de bien public perpétré à Meaux, a-t-on appris de sources policières. C’est l’âge minimum pour être emprisonné. Il a été de nouveau incarcéré à 16 ans, en 1998, après un vol avec violences.

L’Express

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