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Article du monde sur la place de l’histoire de l’immigration dans les nouveaux programmes du collège.

Quand tu finis ton année et que tu entends encore tes élèves parler de “Franco-Français” ou de “Français de souche”, tu vois bien que l’histoire de l’immigration, ce n’est pas un danger. C’est plutôt un antidote ! » (Benjamin Marol, enseignant, 93)

Les programmes d’histoire peuvent-ils seulement échapper à la controverse ? Leur version définitive n’avait pas encore été rendue publique qu’ils suscitaient, déjà, un début de polémique. Ce printemps, c’est sur le « roman national », la place des Lumières versus celle de l’islam, que les diatribes les plus vives avaient été échangées. Virage à 180 degrés : à la veille de leur publication au Bulletin officiel, jeudi 26 novembre, c’est du traitement réservé à l’immigration que des historiens s’alarment. De manière moins virulente, mais mieux argumentée. N’en déplaise au Conseil supérieur des programmes, leur artisan, qui pensait, en les réécrivant largement, déminer le débat. […]

La première salve a été tirée par Benjamin Stora. Devant un parterre d’instituteurs, début octobre, le président du conseil d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration déplorait «la faible place de l’immigration dans les nouveaux programmes». […]

Pour ces historiens inquiets, la « prudence extrême » qui, disent-ils, a prévalu dans l’élaboration des nouveaux programmes fait courir le risque de passer à côté des attentes et besoins du « terrain ». «On est face à des élèves qui assimilent parfois encore, même en fin de collège, immigrés et sans-papiers, témoigne Benjamin Marol, enseignant dans un collège de la Seine-Saint-Denis. Des gamins confrontés, au quotidien, à des images de migrants arrivant à la nage et qui déversent en classe leurs questions, leur indignation… »

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