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Le 27 octobre 2005, une course-poursuite mortelle mit le feu aux banlieues et fit vaciller l’Etat. Ce jour-là, deux adolescents de Clichy-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, fuyant un contrôle de police, se réfugient dans un transformateur EDF où ils meurent électrocutés. Dix ans après, Le Parisien a voulu savoir quel regard les Français portent sur la banlieue.

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Premier enseignement, l’image des banlieues reste biaisée, justement, par le souvenir des émeutes de 2005. «La majorité des Français habitant en banlieue ne vivent pas dans des cités, avertit Gaël Sliman, directeur de l’institut Odoxa. Et pourtant, l’amalgame se fait.» Ainsi, les traits les plus cités sont négatifs : les banlieues seraient « pauvres », « communautarisées » et « dangereuses »… « Des stéréotypes bien ancrés chez les Français en général, mais aussi chez les habitants des banlieues», reprend le sondeur.

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Aujourd’hui de tels événements pourraient se reproduire difficilement. […] Aujourd’hui, c’est un peu le leitmotiv de toute la société, il faut faire de l’argent, et lorsque vous voulez faire de l’argent, que ce soit de façon illicite ou pas, ça vous occupe. Vous pouvez pas vendre quelque chose et brûler des voitures.

10 ans après les émeutes, retour à la Grande… par leparisien

Aucun parti n’est jugé apte à améliorer la situation. «L’effondrement de la crédibilité de la gauche sur ce terrain est saisissant, commente Gaël Sliman. Il y a quatre ans, 36 % des Français la jugeaient capable, contre 14 % aujourd’hui.»

Cet échec des partis de gouvernement favorise le FN : 1 Français sur 5 (et 32 % des habitants des cités HLM) croit qu’il pourrait changer les choses. «Cela se traduira-t-il, comme l’affirment les leadeurs du FN, lors des élections régionales ?» s’interroge Gaël Sliman. C’est en tout cas le pari du mouvement d’extrême droite, qui drague les banlieues.

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