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David Carzon nous trace dans Libération le portrait-robot “du réac de service”.

Il crie à l’ostracisation mais squatte les médias, dénonce la fin du débat d’idées mais ne supporte pas la contradiction… Les Morano, Onfray, Finkielkraut et C ont été omniprésents dans les médias cette semaine.

Si l’on veut être objectif, cette présence n’est pas forcément une réalité comptable. Pris de manière individuelle, chaque média peut se prévaloir de respecter un certain équilibre des temps de parole. Mais quand tous se mettent à sortir en même temps les mêmes atouts populistes, à se refiler les mêmes profils réacs, tout en brandissant une exclusivité de la réponse à l’exclusivité du dérapage initial, le «mur du çon» est palpable. On ne peut pas y échapper et toute autre parole devient inaudible.

Il est obsédé par la question de l’identité.

Selon lui, nous sommes collectivement en train de fabriquer le creuset d’une «guerre de civilisation» sans précédent et tout ce qui fait notre identité, notre nation, va disparaître dans une sorte de «Kosovo islamique». […]

Il est achromate.

Le réac souffre d’un trouble de la vision qui lui fait percevoir les couleurs différemment des autres. Non pas qu’il les confonde, son problème est ailleurs : sa rétine n’est sensible qu’au noir et au blanc. Sur le fond et sur la forme. […]

Il est ostracisé.

[…]Au fond, il a envie d’en découdre et il regrette que le débat d’idées n’existe plus en France. Mais hurle au lynchage et à la haine quand on se targue de vouloir répondre sur ce terrain. […]

Il n’a pas de tabou.

Le réac de service se revendique porte-parole d’une majorité silencieuse qui lui envoie «des mails de soutien» à chaque intervention. […]

Il pense que c’était mieux avant.

«Avant» se résumant à une période pré-1968, c’est-à-dire quand le général de Gaulle veillait à la destinée et à la grandeur de la France. Quand la peine de mort existait encore. Quand on ne connaissait que le divorce pour faute. Quand l’intégration se faisait à marche forcée dans d’immenses bidonvilles de la périphérie parisienne. Quand l’avortement était interdit. Et l’homosexualité un délit. Bref, quand la France était le symbole du vivre-ensemble.

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