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Le Monde recense les moyens mis en œuvre pour loger les clandestins que le gouvernement veut accueillir en France.

Il va falloir pousser les murs. […] Où et comment les loger ? Le dispositif existant, soit 25 000 places en centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA), est déjà saturé par les 65 000 demandes que la France examine chaque année. «Seulement un tiers des demandeurs d’asile ont accès à une place en CADA, comme le prévoit pourtant la loi», rappelle la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), qui estime à 20 000 le nombre de places supplémentaires nécessaires. Pour les créer, le gouvernement s’est résolu à mobiliser l’ensemble des acteurs : associations, bailleurs sociaux, collectivités locales. […]

« Le mouvement HLM a une tradition d’accueil des réfugiés et veut apporter sa contribution, rappelle Marie-Noëlle Lienemann (PS), vice-présidente de l’Union sociale pour l’habitat

« Il demeure toutefois peu probable que le parc social ait les moyens d’absorber tous les besoins. Au ministère de l’intérieur, on veut croire qu’une partie des réfugiés se logeront directement dans le parc privé…

«Nous avons commencé à joindre les différentes administrations pour répertorier les bâtiments inoccupés», fait ainsi valoir le maire socialiste de Strasbourg, Roland Ries. La ville de Saint-Denis a de son côté proposé au ministre de l’intérieur de mobiliser les locaux vacants d’une ancienne gendarmerie ainsi que les centres de vacances municipaux, inoccupés pendant les périodes hivernales.

«Il y a un éventail large de locaux appartenant à l’Etat, aux collectivités, aux bailleurs, appuie Djamel Cheridi, directeur de l’hébergement et du logement accompagné au sein de l’association Coallia, un des principaux gestionnaires de CADA. Je pense aux anciens foyers logement désaffectés, aux anciennes maisons de retraite, aux bâtiments en attente de démolition, aux casernes qui pourraient être reconfigurées…» […]

Accueillir 24 000 personnes, « ce n’est jamais que 1 000 personnes par mois, soit 10 par département », relativise aussi Jean-François Ploquin, directeur de l’association Forum Réfugiés, qui gère des dispositifs d’accueil. Il redoute cependant la difficulté qu’aura la France « à permettre l’accès à un logement social aux personnes reconnues comme réfugiées », car il y a déjà une longue liste d’attente dans de nombreuses villes. […]

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