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L’Allemagne et la France sont d’accord sur le principe de « quotas contraignants » pour l’accueil des migrants par les pays de l’Union européenne, a expliqué jeudi 3 septembre la chancelière allemande, Angela Merkel, en visite à Berne, en Suisse.

« J’ai parlé ce matin au président français. La position franco-allemande que nous allons transmettre aux institutions européennes est que ceux qui ont besoin de protection (…) en bénéficient et que nous avons besoin de quotas contraignants au sein de l’Union européenne pour se partager les devoirs ; c’est le principe de solidarité. »
Peu après à Paris, François Hollande confirmait, sans prononcer le mot de « quotas », la proposition commune d’un « mécanisme permanent et obligatoire » d’accueil des réfugiés en Europe qui sera « soumise » le 14 septembre à un conseil des ministres européens de l’intérieur, avant un sommet européen.

« Ce qui a été engagé aujourd’hui ne suffit plus et il y a des pays qui ne répondent pas à leurs obligations morales. Cette initiative [franco-allemande] consiste à saisir le président de la Commission et le président du Conseil et tous nos partenaires pour que nous puissions mettre en œuvre une politique d’immigration qui soit digne de ce que nous représentons. »

Lundi 31 août, la chancelière allemande avait prévenu ses partenaires européens : « Si nous ne réussissons pas à répartir de manière juste les réfugiés, il est évident que la question de l’espace Schengen [liberté de circulation dans l’Union] sera à l’ordre du jour pour beaucoup », appelant chacun à prendre ses responsabilités. L’Allemagne s’attend à recevoir 800 000 demandes d’asile en 2015. « Je ne veux pas sortir maintenant tous les instruments de torture. Nous voulons trouver une solution en bons camarades », a-t-elle insisté, sous-entendant que son pays pourrait ne pas continuer éternellement de verser des aides structurelles ou de recevoir des travailleurs détachés.

(…) Le Monde

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