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Un an après être arrivé à Paris, le petit garçon de 7 ans, d’origine tchétchène, entre en CE1, dans le 19e arrondissement de la capitale.

Quand il est arrivé à Paris l’an dernier, Yasin ne parlait pas un mot de français. En cette rentrée 2015, il entre en CE1 “classique”, premier pas vers l’intégration pour cette famille de demandeurs d’asile venus de Tchétchénie. […]

Proche des indépendantistes, Ibragim assure avoir quitté son pays pour échapper aux risques de persécution, via la Pologne et la Belgique où sont nés ses deux fils. En France où il a déposé une demande d’asile en 2014, il est pris en charge par le Centre d’action sociale protestant (CASP) qui lui fournit, comme le prévoit la loi, un logement, un accompagnement dans ses démarches ainsi qu’une allocation proportionnelle à la taille de la famille.

Malheureusement, il n’y a pas assez de places” pour loger tous les demandeurs, soupire Sokhna Fall, l’assistante sociale qui accompagne la famille. La France a reçu 65 000 demandes d’asile l’an dernier, dont 20 % de mineurs environ, mais dispose de 25 000 places seulement en centre d’accueil (Cada). Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mi-juin 4 000 places d’hébergement supplémentaires d’ici 2016.

Dans l’appartement impeccable de ce quartier populaire de la capitale, l’unique chambre a été attribuée aux garçons, tandis que leur soeur d’un an dort dans un lit à barreau, près du clic-clac que les parents déplient chaque soir. Seul un dessin d’enfant personnalise les murs du salon – il faudra libérer l’appartement bientôt –, et les souvenirs, photos, articles de presse même, témoins d’une époque où Goulsoum montait sur scène pour chanter en Tchétchénie, sont soigneusement rangés dans une enveloppe en papier kraft.

Car l’incertitude, pour la famille, tient au succès de sa demande d’asile. Déboutés par l’Office français de protection des déboutés (Ofpra), ils attendent pour l’automne la décision du recours qu’ils ont formé auprès de la cour d’appel (CNDA). Si la réponse est négative, leur sort sera entre les mains de la préfecture pour la délivrance d’un titre de séjour – la circulaire Valls de 2012 a assoupli les conditions de régularisation, en exigeant cinq ans de présence en France et trois ans de scolarisation. En 2014, 29 % des demandeurs d’asile se présentant comme russes ont obtenu l’asile.

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