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Le changement, en 2008, de la législation du Grand-Duché sur les naturalisations a entraîné une explosion du nombre des citoyens luxembourgeois.

L’envolée du nombre des demandes de naturalisation est lié au fait que les postulants n’ont plus à renoncer à leur nationalité d’origine. Mais il y a une autre raison. En devenant Luxembourgeois, un étranger peut postuler à un emploi dans la fonction publique. Or, au sein de l’Union européenne, le Grand-Duché fait partie des Etats les plus généreux avec ses fonctionnaires. Au plus bas de l’échelle, un débutant perçoit une rémunération mensuelle avoisinant les 2.600 euros bruts (hors prime éventuelle) auquel s’ajoute un treizième mois.

25.820, c’est le selon les dernières statistiques officielles du pays, le nombre d’étrangers qui ont acquis la citoyenneté luxembourgeoise depuis, qu’en 2008, le Grand-Duché en a facilité l’accès. Rapporté au nombre de citoyens que compte ce petit Etat niché entre la France, l’Allemagne et la Belgique, ce chiffre est colossal.

En 2007, sur les 476.200 habitants qui y étaient recensés, le Grand-Duché ne comptait que 277.900 Luxembourgeois. Ces nouveaux citoyens ont donc fait gonfler leurs rangs de presque 10% en seulement 7 ans. Une bonne nouvelle pour le gouvernement qui souhaitait ainsi à la fois mieux intégrer ses étrangers et éviter, à terme, une extinction de la nationalité luxembourgeoise.

Parmi ces naturalisés, plus des deux-tiers sont portugais (7.020), belges (5.470), français (2.890) ou italiens (2.600). Ce qui n’a rien d’étonnant puisque les étrangers installés au Grand-Duché sont à 86% issus de l’Union Européenne. Rappelons que le Luxembourg est le pays d’Europe qui compte le plus d’immigrés dans sa population. Début 2015, sur les 562.985 habitants du Grand-Duché, 258.679 étaient de nationalité étrangère dont un tiers de Portugais et 15% de Français.

La loi du 23 octobre 2008 permet en fait aux résidents qui veulent devenir luxembourgeois de garder leur nationalité d’origine. Trois conditions sont néanmoins requises:

-avoir résidé pendant au moins 7 ans de façon consécutive au Luxembourg;
-réussir une épreuve orale d’évaluation de luxembourgeois (le Lëtzebuergesch est depuis 1984 la langue nationale du Grand-Duché);
-avoir suivi un cours d’instruction civique sur les institutions du pays et les droits fondamentaux.

Le Luxembourg a dans le même temps introduit le principe du droit du sang. La loi stipule qu’un “descendant en ligne directe paternelle ou maternelle, même né à l’étranger, d’un aïeul Luxembourgeois à la date du 1er janvier 1900” pourra recouvrer la nationalité de ses aïeux. A condition d’en faire la demande avant la fin 2018

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