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Tout en restant faible, le vote juif en faveur du parti de Marine Le Pen progresse. Et ce n’est pas les récentes déclarations de Roger Cukierman mardi 4 août au micro de RTL qui pourront changer la donne. Le Président du CRIF a dit regretter que des Juifs puissent être séduits par le mouvement frontiste : « Je pense qu’ils ont un peu la mémoire courte ». Selon une étude de l’Ifop publiée en septembre dernier, Marine Le Pen récoltait 13,5% du vote juif quand son père ne recueillait en 2007 que 4,4%. Un juif français d’origine polonaise a accepté de se confier anonymement- sur les raisons de son choix. Petite vague deviendra grande ? s’interroge le site Causeur.

Ses convictions, Denis les paye du prix du silence. Celui qu’il s’impose en compagnie de certains de ses coreligionnaires, même les plus proches. Son frère, confie t-il, « le traite de facho » lorsqu’ils parlent d’islam ou d’immigration et ses enfants ne sont pas plus séduits par le Front. Mais cet ashkénaze est plus bavard qu’un séfarade et il n’abandonne pas pour autant l’idée de rompre des lances avec eux.

Denis est juif et il vote FN. Veste de cuir un peu élimée, un bon gros pull over sur un pantalon de toile, Denis, la soixantaine, est cadre et père de deux enfants. Il est aussi le fils de parents communistes qui ont pris leur distance lorsqu’ils ont découverts les exactions soviétiques commises par Staline.

La première fois qu’il a voté Front national, c’était aux dernières élections présidentielles. Il précise « c’était la première fois que je votais.» Denis explique s’être intéressé à la politique française « il y a quinze ou vingt ans, avec l’islamisation». Il justifie son vote tardif par un manque de motivation, l’absence de carte électorale, «au niveau administratif je suis un peu naze vous savez ! Et puis là, j’avais envie de voter, c’est tout.»

Les propositions du FN concernant l’interdiction de l’abattage religieux ou du port de la kippa dans l’espace public ne le dérangent pas.

Ce qui l’a poussé à voter Front en 2012 ? D’abord la question de l’immigration et les constats dressés par le FN qui rejoignaient ses propres analyses, et ensuite «la position du parti sur l’Europe actuelle, la défense de la souveraineté nationale». Jeune, Denis a manifesté contre Jean-Marie Le Pen. «Je suis descendu dans la rue lors de l’affaire de la profanation du cimetière juif de Carpentras en 1990, jusqu’à ce qu’on apprenne que le FN n’était pas responsable. Même aujourd’hui on se sert de cette affaire pour dénigrer Le Pen.» Et d’ajouter : «Ce qui m’a aussi radicalisé, c’est le dévoiement dans les médias de la pensée de Marine Le Pen par exemple, en un discours qui n’est pas celui qu’elle tient, le spectacle de l’acharnement médiatique scandaleux contre le Front national auquel j’ai assisté.» […]

Si les attentats de janvier l’ont choqué, Denis explique ne pas avoir été vraiment surpris dans le fond: «Je m’attends au pire en ce moment, et en permanence. Pour tout vous dire, je suis même surpris qu’il n’y ait pas davantage d’attentats antisémites tel que celui de l’Hyper Cacher en France.

» Tout comme le Front national, Denis voit un lien très fort entre insécurité et immigration. Il considère qu’il est quasiment impossible d’intégrer des populations aux mœurs et habitudes si différentes de la culture française, «en particulier du fait du nombre d’individus étrangers ou d’origine étrangère.»

Denis se méfie des médias. Ces derniers sont coupables du délit de mauvaise foi à l’égard du parti frontiste et portent aussi à l’entendre la responsabilité du cas Dieudonné : «Dieudonné est le fruit de l’AFP. Il utilise les arguments fournis par l’AFP concernant Israël.» En effet, ce sioniste regrette la couverture médiatique française anti-Israël, l’affaire Al-Dura étant d’après lui l’illustration parfaite de cette obsession. Plus largement, «l’antisémitisme arabo-musulman» présent en France est en parti implanté par la presse française qu’il estime antisémite. Le Front National n’est pas exempt de tout reproche sur le sujet […].

Depuis peu, Denis est délégué CFDT, une fonction qu’il est fier d’assurer. Il préfère être discret sur ses opinions politiques, craignant que la CFDT ne le mette au ban de la sphère syndicale si elle avait connaissance de son vote. Aux élections départementales, il a voté FN même s’il reconnaît ne pas s’être penché sur le programme. En attendant la prochaine présidentielle, il garde le cap : «sûrement Marine».
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