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La proposition de nommer l’élu au poste de président du directoire du gestionnaire public du réseau de transport d’électricité fait beaucoup de bruit dans l’opposition.

[…] Lorsque sa désignation à la tête d’ERDF sera définitive, François Brottes fera une excellente opération financière, avec un salaire de 398 000 euros. […] La commission de la Régulation et de l’Énergie a été saisie et devrait donner son accord pour la nomination de François Brottes la semaine prochaine. Le conseil de surveillance de RTE devrait, quant à lui, finaliser le processus de désignation fin août.

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Il ne verra pas la rentrée parlementaire. Le député socialiste François Brottes a fait ses adieux à l’Assemblée nationale jeudi 24 juillet à la fin de la session extraordinaire. Quand ses collègues reviendront en septembre, l’élu de l’Isère aura pris la direction de RTE, la filiale d’EDF spécialisée dans le transport de l’électricité. […]

“Il est troublant que l’on ait choisi le président de la commission spéciale sur la loi sur la transition énergétique pour diriger une entreprise directement concernée par le texte que l’Assemblée vient de voter. Nous demandons donc à une commission de déontologie ad hoc de vérifier l’absence de conflit d’intérêt”, dit encore Daniel Flasquelle, trésorier du parti et vice-président de la Commission des affaires économiques.

“Cette décision est profondément malsaine. Un député, qui plus est un député président d’une commission (celle des Affaires économiques, ndlr), un député qui a porté un très grand nombre de textes, d’amendements concernant l’électricité, concernant EDF, va se retrouver à la tête d’une filiale d’EDF pour laquelle il aura lui-même fixé les règles et naturellement avec le pouvoir et les avantages qui vont avec. (…) Ceci est insupportable”, a dénoncé également François Bayrou sur RTL. […]

Autre point choquant pour le parti de droite, la possibilité pour le suppléant de François Brottes de siéger à l’Assemblée nationale en cas de nomination de ce dernier à la tête de RTE, sans passer par une législative partielle. “Triste bilan, après 3 ans de mandat de François Hollande: un candidat socialiste ne souhaite plus affronter le suffrage universel”, raillent Les Républicains. Ils exhortent François Brottes à “un peu de décence” et lui demandent de refuser “cette proposition qui n’aurait jamais dû exister.”

Cette critique est largement relayée: François Bayrou estime que c’est d’autant moins supportable que “tout cela a été préparé depuis des mois et des mois”. “En catimini, (…) on a voulu dans cette affaire-là éviter qu’il y ait une élection partielle pour remplacer ce député qui s’en va.” “Ce n’est pas tant cette nomination qui m’interpelle que ses conditions et cette mission de six mois pour échapper à une législative partielle. La peur de se confronter aux urnes amène à des petites bidouilles pas très dignes”, observe également Florian Philippot, numéro 2 du FN interrogé par Le Figaro. […]

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