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07/07

Le MRAP 93 dénonce le rapport de M. Boutih sur le jihadisme et demande à Valls “de le refuser”.

Malek Boutih, député de l’Essonne vient de remettre un rapport à Monsieur Valls concernant le jihadisme, intitulé « Génération radicale » et qui prétend produire une analyse et des propositions de prévention concernant les phénomènes de radicalisation et du djihadisme en particulier.

La fédération 93 du MRAP, outre les contradictions, amalgames et clichés qui discréditent ce rapport, dénonce la méthodologie qui consiste à avoir interviewé entr’autres, quelques représentants d’organisations politiques dont Mr Jordan Bardella, secrétaire départemental du Front National du 93.

Ce faisant, Mr Boutih contribue à banaliser et donc à renforcer la position et le discours des militants du Front National. Monsieur Bardella, utilise constamment son mandat politique pour discréditer la population de la Seine Saint Denis, qu’il rejette et stigmatise continuellement. Il déclarait lors de la conférence de presse tenue en février 2015, à l’occasion de la présentation des listes FN aux élections départementales, que «la Seine-Saint-Denis se fracture, s’ensauvage et régresse», qu’elle est un espace « multiculturel et par conséquent multiconflictuel».

Pour le MRAP, le Front- National n’a jamais été et ne sera jamais considéré comme un parti comme un autre dans la mesure où son idéologie raciste, xénophobe et homophobe le place en dehors des valeurs de la République. Toute démarche allant dans le sens de la banalisation de ce parti ne peut que contribuer à le renforcer.

Au moment où nous avons besoin de réfléchir de manière apaisée et constructive , au défi des replis identitaires, Monsieur Malek Boutih, en offrant une légitimité « morale » à Mr Jordan Bardella, ne fait que les renforcer.

Nous exigeons que Mr Valls, se désolidarise de cette initiative et refuse publiquement ce rapport.

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Dans un rapport qu’il vient de transmettre au premier ministre Manuel Valls, et que Le Figaro s’est procuré, le député PS Malek Boutih décrit «une jeunesse frustrée, prête à basculer». Il craint que la dérive islamiste en France ne se transforme en phénomène de masse.

Dès la troisième ligne, il aborde son sujet: «L’analyse et la prévention des phénomènes de radicalisation et du djihadisme en particulier.» C’est une lecture politique que livre l’ancien président de SOS-Racisme, mandaté après les attentats de janvier.

Le député assure que son enquête a conforté son hypothèse de départ: «Le succès des recruteurs djihadistes auprès des jeunes repose sur l’adhésion à un projet politique entrant en résonance avec leurs préoccupations internationales et leur rejet de la société démocratique occidentale, plus qu’à une doctrine religieuse fondamentaliste.»

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«Génération radicale»: le titre du rapport que le député PS de l’Essonne Malek Boutih vient de transmettre au premier ministre, et que Le Figaro s’est procuré, traduit bien son contenu. […]

Mondialisation, 11 Septembre, guerre en Irak, conflit israélo-palestinien ont marqué la jeune génération et façonné sa vision du monde, note Malek Boutih.

Mais au-delà de ces événements, un nouveau marqueur – «l’enracinement d’un nouvel antisémitisme» – est particulièrement inquiétant. «Dans les quartiers, le discours du “deux poids deux mesures”, entre des juifs qui seraient insérés et protégés et des musulmans au contraire stigmatisés et marginalisés socialement, a rencontré un large écho, écrit le député. Les vieux préjugés sur les juifs qui seraient partout, tirant les ficelles du monde de la finance et des médias sont de retour. De façon remarquable, ils sont très largement répandus chez les jeunes aujourd’hui alors que cela aurait été inenvisageable il y a encore une vingtaine d’années.»

«La société est vécue comme totalement verrouillée, ce qui génère une grande frustration», analyse Malek Boutih, qui parle de «jeunesse frustrée, prête à basculer». […]

Reprenant les chiffres, notamment ceux, en hausse croissante, des départs de jeunes Français pour la Syrie, l’auteur du rapport estime que «la radicalité islamiste est dans un mouvement ascendant au sein de notre société», qu’il met en parallèle avec le niveau historique de l’extrême droite. […]

«L’ampleur du phénomène et sa pénétration dans tous les milieux, avec la radicalisation de jeunes étudiants, et de jeunes filles en particulier, indiquent qu’on pourrait basculer dans un phénomène de masse.» «Si les premières vagues de djihadistes comportaient essentiellement des individus fragilisés, plus faciles à recruter, désormais les recruteurs ciblent des proies au profil plus stable et moins détectable et on peut penser que ce phénomène va s’amplifier», ajoute-t-il.

«Les islamistes ont mis sur pied un réseau social humain où chacun joue un rôle dans l’expression de leur idéologie», remarque le député. Leur «emprise» se construit ainsi sur certains quartiers. Même si tous les jeunes, loin de là, ne sont pas tentés par l’expérience, «il faut tout de même prendre garde aux effets de contagion et d’identification croisée entre pairs, par lesquels une frange radicale peut influencer l’ensemble d’une génération», estime Malek Boutih.[…]

Source et rapport complet


Le député socialiste Malek Boutih a remis un rapport au Premier ministre sur les jeunes tentés par le jihad.

Analyse de Caroline de Roux :

“Malek Boutih évoque une lame de fond , une jeunesse y compris non-musulmane qui est séduite par la radicalité. Il en est convaincu, l’offre djihadiste est une offre politique, pas religieuse, qui parle aux jeunes de cités et aux gamins des zones rurales. “


“Génération radicale” : le rapport choc de… par Europe1fr

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