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Alors que la question identitaire est au cœur des discours à droite, l’ancienne garde des Sceaux et maire du VIIe arrondissement de Paris, Rachida Dati, eurodéputée LR, prend ses distances avec son parti. Elle estime que la “surenchère” ne profite même pas à son parti.

Sait-on vraiment pourquoi telle jeune fille porte une robe longue au lycée ? Pourquoi telle maman se présente avec un foulard à la porte de l’école ? Regardez ces femmes de Montpellier qui veulent plus de mixité dans leurs écoles. Elles sont toutes voilées. Dira-t-on d’elles qu’elles sont l’incarnation du communautarisme, alors qu’elles demandent justement que leurs enfants ne soient pas regroupés dans les mêmes écoles ?

Est-ce judicieux de faire de l’islam le premier sujet de débat du nouveau parti Les Républicains ?

Pour être audible et crédible, un grand parti de gouvernement doit débattre de tout ce qui concerne les Français sans les opposer. Que l’on débatte de la place des religions dans notre Etat laïc, cela n’a rien de choquant.

Mais le contexte national et international est aujourd’hui sensible : la situation géopolitique au-delà de nos frontières est instable. Tout cela génère des peurs. Ce projet de débat, je préfère le voir comme le dernier de l’UMP que comme le premier des Républicains. L’islam est devenu un sujet d’angoisses. Nous serions dans une société apaisée, cela ne poserait aucun problème.

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La droite parle de défendre un «mode de vie» qui serait «menacé». La question identitaire est-elle vraiment centrale ?

Mais de quel mode de vie parle-t-on ? Du vôtre ? Du mien ? De celui de mes voisins ou de mes parents ? Je ne sais pas ce que ça veut dire. En revanche, je connais des valeurs qui doivent être défendues : la défense de principes intangibles de l’égalité homme-femme, l’ordre, la sécurité, le respect, l’autorité et la liberté.

Prônez-vous l’«assimilation» à l’ancienne ? Ou diriez-vous, comme Alain Juppé, qu’il faut «comprendre et accepter» le lien des immigrés à leur culture d’origine ?

Le sujet n’est pas de demander à un immigré qui devient français de renier son histoire personnelle, alors qu’elle est un apport pour notre pays. La France est une synthèse : quels que soient notre origine ethnique ou sociale, notre parcours, nous nous retrouvons autour d’un socle commun de valeurs avec une langue commune qui permet d’être citoyens ensemble. C’est cette adhésion qu’il faut promouvoir dans le cadre d’un parcours d’accès à la nationalité, qui, s’il n’est pas efficace, doit être revu. […]

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