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Nicolas Domenach se moque dans Marianne de l’éventualité d’un mai 68 «conservateur et catholique».

Enfin, l’heure de la revanche a sonné ! Plus de quarante années après ce bouleversement des idées par la jeunesse, une autre jeunesse surgirait des catacombes de la chrétienté bousculée par l’Islam et la pseudo modernité pour remettre la France, fille aînée de l’Eglise, à l’endroit.

« C’est la chienlit… » Nombre d’éditorialistes figaresques et de dirigeants de droite à l’instar de Jean-Pierre Raffarin tambourinent cette comparaison qui n’est pas de raison. Car il faut avoir de… la chienlit plein la tête pour assimiler le printemps processionnaire conservateur frisquet des adversaires du mariage gay avec le maelström ensoleillé à rêverie révolutionnaire de mai 68. […]

Balayons donc de suite les comparaisons qui sont déraison même si dans le Figaro les éditorialistes tel Guillaume Tabard bercent d’illusions. 1968 en 2013 ? Mais où sont les usines en grève. Où sont les facultés occupées ? Et les collèges ? Et les lycées ? On signale certes quelques incidents avec la police dans l’établissement catholique privé Notre-Dame de Boulogne-Billancourt. Des jets d’œuf et de farine contre la police qui, lassée sans doute de faire la crêpe, a du intervenir. Une lycéenne a fait un malaise… pour cause d’allergie à la farine. Bref quand ce Billancourt éternue, ça ne veut vraiment pas dire que la France est enrhumée.

Beaucoup ont dans la tête un barde, Eric Zemmour, dont ils ne ratent pas une seule de ses protestations contre la France qui fout le camp avec l’homme blanc.

On ne signale pas davantage que les ministères soient désertés de leurs occupants. Même si les ministres ne se signalent pas par leur habileté, ils sont à leurs postes. L’appareil d’Etat tient bon dans la défaveur populaire. On pourra même dire qu’il ne vacille pas et ne craint pas une jonction, qui n’est pas recherchée, entre des classes populaires déçues par une politique sociale introuvable et une partie des classes moyennes et bourgeoises majoritairement catholiques qui refusent radicalement une avancée sociétale. Mai 68 avait eu pour songe cette jonction entre le peuple des usines et la jeunesse aisée des universités. C’était un cauchemar alors pour le pouvoir . […]

Le philosophe et sociologue Jean-Pierre le Goff s’en réjouit ainsi dans le Figaro: «il est temps de mettre fin à l’hégémonie du gauchisme culturel, telle est précisément l’aspiration qui s’est exprimée chez la grande masse de ceux qui ont défilé pacifiquement dans la rue». Adieu le modernisme et l’hédonisme, mais aussi adieu l’antifascisme et le progressisme… La réaction, voilà l’avenir. Vive le retour vers les valeurs de la tradition et du passé ! […]

Marianne

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