En soutien aux catholiques, la visite du pape François dans la capitale de la Bosnie-Herzégovine, samedi 6 juin, est placée sous le signe de la réconciliation entre communautés et le souvenir des guerres passées.
Après l’Albanie en septembre dernier et le Sri Lanka en janvier, le pape François se rend ce samedi 6 juin dans un autre petit pays multi-ethnique et multiconfessionnel, très fragile et qu’il faut aider à se relever : la Bosnie-Herzégovine.
Annonçant ce déplacement lors d’un angélus place Saint-Pierre, le 1er février dernier, le pape avait déjà expliqué que son but serait de «(contribuer) à renforcer la fraternité, la paix, le dialogue interreligieux et l’amitié» dans cette fédération constituée des peuples bosniaque, croate et serbe, aux confessions respectivement musulmane, catholique et orthodoxe.
Le protocole du voyage traduit cette complexité institutionnalisée : un membre croate catholique de la présidence collégiale du pays accueillera le pape à l’aéroport, tandis qu’un membre serbe, qui assure la présidence tournante pour huit mois, prononcera le discours de bienvenue.
Significatif de l’appui à la diversité constitutive de ce pays issu de l’ex-Yougoslavie, le pape participera à une rencontre à la fois œcuménique et interreligieuse, prévue dans l’après-midi, qui devrait être un moment marquant du voyage. Tout comme le rendez-vous suivant, où il écoutera les témoignages d’une jeune fille orthodoxe et d’un jeune homme catholique. […]
Au-delà des symboles, la venue du chef de l’Église catholique à Sarajevo, ville devenue aujourd’hui principalement musulmane, sert aussi d’appui à la minorité catholique qui, selon le cardinal Vinko Puljic, archevêque de la ville depuis 1990, se sent pénalisée et oubliée. Le pape l’a compris, en présentant le 1er février sa visite aussi comme « un encouragement pour les fidèles catholiques ». Il attend également davantage de communion entre évêques du pays, comme il le leur demanda lors de leur visite au Vatican le 16 mars dernier. […]