UMPS : jamais slogan ne fut mieux mérité que dans le cadre de la réforme du collège et de la destruction de l’Éducation nationale. Ce que Mme Vallaud-Belkacem a défendu au fil des interviews (et elles furent nombreuses, et toutes complaisantes : y a-t-il un vrai journaliste dans la salle ?) est un copié-collé — c’est à la mode — de propositions formulées par les Inspections générales pour François Fillon puis Gilles de Robien.
Des propositions que l’un et l’autre ont hésité à appliquer, que Xavier Darcos, parce qu’il est un vrai défenseur de l’École, a refusé d’entendre, et que la gauche a adoptées sans un battement de cils.
La gauche faisant le boulot de la droite, personne ne s’en étonnera, à part les naïfs. La droite saluant le travail de la gauche, c’est bien ce qui a failli se passer : Luc Chatel trouvait que la réforme du collège allait dans le bon sens — avant que la défunte UMP ne lui rappelle que l’on n’est pas censé saluer le travail de ceux dont on guigne la place. Le même Chatel, quelques jours plus tard, annonçait que la droite de retour aux affaires abrogerait le décret de Mme Vallaud-Belkacem.
Pipeau : la droite, si elle revenait, n’y toucherait pas, ou de façon cosmétique, afin de profiter à plein de réformes engagées par des ministres soutenus par quelques syndicats-godillots — une circonstance dont, à politique égale, la droite n’a jamais osé rêver…
Le Point (article long et détaillé)
