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Ce sont des «méthodes» d’un autre temps que viennent de mettre au jour les enquêteurs de la brigade de répression du proxénétisme la direction interrégionale de police judiciaire (DIPJ) de Marseille (Bouches-du-Rhône). Ce mardi 26 mai, trois ressortissants bulgares ont été mis en examen pour des faits de «traite des êtres humains aggravée» et «d’exploitation de la mendicité», avant d’être placés en détention provisoire.

Pendant huit mois d’enquête, les policiers de la PJ marseillaise ont pu observer les méthodes mises en place par Stancho D., 55 ans, sa femme Temenushka, 53 ans et son frère Ivan, 50 ans.
Le trio se rendait régulièrement en Bulgarie et plus précisément dans la ville de Rusé, située au nord du pays, à la frontière roumaine. Là, Stancho, surnommé le Pacha, proposait à des compatriotes de venir se livrer à la mendicité à Marseille, en leur promettant de leur laisser 50% de leurs gains et de leur assurer «le gîte et le couvert», une fois rendu dans la cité phocéenne. «Ces mendiants devaient rapporter entre 20 et 80 € par jour, relate une source proche de l’affaire. Dans le cas contraire, ils étaient frappés et contraints de dormir dans les coffres de voitures-épaves, dans un camps de Roms….
Dans ce dossier où la misère le dispute au sordide, Stancho D. est aussi soupçonné d’avoir «sélectionné» ses candidats à la mendicité en fonction de leurs problèmes physiques. «Il choisissait des personnes handicapées pour mieux susciter la compassion chez les gens, poursuit la même source. Le 23 mai, Stancho D. est revenu de Bulgarie, accompagné de sept nouveaux mendiants, dont certains étaient atteint d’une lourde polyarthrite des jambes. Un mendiant appartenant à ce réseau, faute de soins, à finir par mourir de la gangrène dans un hôpital de la ville, un autre, en très mauvaise santé, est en train de finir ses jours dans un hospice»….
 
Source
Merci à quidam

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