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Salim Baghdad, joueur de l’AS Nancy-Lorraine, aurait subi des menaces et des agressions suite aux attentats de Charlie Hebdo, en janvier dernier.
Les attentats de janvier comptent une victime de plus. Celle-ci n’a pas reçu de balle et est encore vivante. Mais les souffrances endurées rappellent que les dégâts causés par les horreurs du début d’année dépassent le cadre des fusillades. «Je suis un dommage collatéral de ce qui s’est passé à Charlie Hebdo». Ces mots très forts sont signés d’un jeune footballeur de l’AS Nancy-Lorraine. Son nom : Salim Baghdad. […]

Lui dont le nom évoque un conte des «Mille et une nuits» et qui s’est retrouvé plongé dans une véritable série noire.

Le club dément :

Concernant le fait que le joueur affirme avoir été écarté et « mis de côté » suite à l’affaire, Pablo Correa assure qu’il n’y a aucun lien : «S’il n’a jamais joué et si je ne l’ai pas pris au stage à Nîmes, c’est uniquement pour des raisons sportives. Il n’a jamais réussi à se hisser à un niveau de performances suffisant. Contrairement à ce qu’il dit, je n’ai jamais envisagé qu’il quitte le club»
(L’Est républicain)

Quelques jours après l’affaire de Charlie Hebdo, Salim quitte le centre d’entraînement, situé en Forêt de Haye, juste après les soins. Il ne reste plus grand monde. Un supporter l’arrête. Le début des ennuis… «Il commence à me parler de football, nous raconte Salim. “Les gars vous déconnez, il faut gagner pour monter en Ligue 1”, etc… Soudain, il me crache dessus. Il commence à m’insulter». «Sale Arabe, sale Bougnoule, on est tous des Charlie, la France aux Français, dégage à Toulouse Mohamed Merah, on sait que tu t’appelles Bagdhad», tout y passe.
Sous le choc, Baghdad réalise que trois autres individus véhéments s’approchent à leur tour de sa voiture. Le footballeur file à toute berzingue. Arrivé chez lui, le cauchemar continue : il trouve son épouse en pleurs. «Elle me dit que tout l’après midi, des gens sont venus frapper à la porte. Ils ont laissé une poche devant la porte. Je regarde à l’intérieur, il y a des imprimés où il est écrit ‘Salim Bagdhad, né le 11 septembre, est allé dans le même lycée que Mohamed Merah», mais aussi du porc, et le drapeau tricolore’». Sur les conseils de Youssouf Hadji, le grand frère au club, il décide d’aller s’en ouvrir à Pablo Correa, son entraîneur. […] Reste que selon Salim, à partir de là, les regards sur lui changent et sa situation sportive se dégrade alors qu’on lui avait assuré que cela n’influerait pas. «Le coach Pablo Correa a commencé à ne plus me parler. Ils sont partis faire un stage à Nîmes, ils ont pris tout le groupe sauf un autre joueur et moi.» […] France football

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