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Dans la région de Compiègne, la Première Guerre mondiale est gravée dans la pierre. En 1914, une ancienne carrière souterraine du nord de la France est réquisitionnée par l’armée française. Pendant quatre ans, les soldats y laisseront une trace indélébile, celle de leur quotidien, de leurs manques, de leur solitude et de leur mort.

Plus de cent ans après, seuls quelques initiés connaissent ce lieu, secret et interdit. L’historien Thierry Hardier parcourt inlassablement depuis plus de 20 ans ces anciennes carrières de la région. “Le front se fixe dans ce secteur à partir de la mi-septembre 1914. Cette carrière se retrouve à 250 mètres derrière la première ligne française.” Chaque graffiti, chaque sculpture ou bas-relief exécuté par des poilus, rien ne lui échappe dans ces dédales obscurs.

Jusqu’au dernier rempart face à l’ennemi allemand, réalisé par un combattant, sculpteur de métier : Jeanne d’Arc avec l’inscription “Ils ne passeront pas”.

Mais avec l’érosion et les champignons, ces trésors rupestres, ultime trace laissée par les poilus, sont désormais en danger.



Reportage de Julien Sauvaget (France 24 – 09/05/2015)

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