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A Campagne, un différend a dégénéré lors du premier jour de la compétition régionale, vendredi dernier. Dans la pagaille, un arbitre a même pris un coup
L’élan sportif et convivial du championnat d’Aquitaine de pétanque, organisé par le district des Landes à Campagne ces 1er, 2 et 3 mai, a été subitement interrompu, vendredi, par une violente bagarre. Le secret est resté bien gardé jusqu’à ce mercredi, jour de l’interpellation et du placement en garde à vue des sept mis en cause, tous issus de la même famille. Mais un film amateur capté avec un téléphone portable et transmis aux enquêteurs ne laisse que peu d’incertitudes sur le scénario de cette altercation surprise.
Tout part d’un vieux contentieux entre deux manouches. L’un est compétiteur, l’autre spectateur. Quand le premier repère le second, les jeux sont quasiment faits. Sa présence le gêne, même dans le public. Le ton monte. Quelques minutes passent puis d’un coup les doublettes et triplettes de Campagne voient débarquer six autres personnes.
Stupeur sur le boulodrome. Quatre d’entre elles sont armées de battes, barre de fer et autre “makila”, ce bâton de marche basque conclu par une pointe en métal. L’échange d’amabilités ne dure pas longtemps mais il laisse l’indésirable spectateur avec des blessures entraînant dix jours d’incapacité. Dans la bataille, un arbitre reçoit au passage un sale coup derrière la tête.
Repartis aussi sec vers chez eux, bien avant que la compétition reprenne enfin, les auteurs présumés de ces violences en réunion ont été cueillis mercredi matin par les gendarmes et dispatchés dans les différentes brigades de la compagnie de Mont-de-Marsan afin d’y être interrogés. Comme indiqué par le parquet montois, le père, les cinq enfants et l’un des petits-fils du “clan” d’Artassenx (par ailleurs inquiété pour des fraudes liées à la vente de métaux), auraient tenté de minimiser les faits, sans trop convaincre.
Tous sont ressortis de leur garde à vue dans l’après-midi avec une invitation à revenir au tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan le 27 octobre prochain. Au moins l’un d’entre eux devra alors endosser la responsabilité des violences sur personne en charge d’une mission de service public, en l’occurrence l’arbitre, dont le statut est protégé par le code des sports. Les sept répondront de violences en réunion, et usage ou menace d’une arme lors d’une manifestation sportive.
Sud Ouest

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