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Le Premier ministre français, Manuel Valls  a présenté son projet de loi antiterroriste au Parlement. Les législateurs français (droite et gauche ndlr) qui avaient largement approuvé ce projet de loi antiterroriste de grand envergure en septembre dernier, ont prévu de re-débattre de la nouvelle loi en ce mois d’avril.

M. Valls fait valoir que de nouvelles dispositions radicales du projet de loi pour la surveillance du gouvernement sont nécessaires pour surveiller l’activité liée au terroriste potentiel, notamment sur Internet et les téléphones cellulaires.

M. Valls, qui a réintroduit ce projet de loi dès le jour suivant l’attaque meurtrière du Musée national du Bardo à Tunis, constate que la France reste toujours sous le choc des attentats terroristes de Paris du mois de janvier dernier et tient à rassurer la nation française que le projet de loi «n’est pas un Patriot Act à la française” en comparaison à la loi américaine post 9 septembre 2001.

Mais le Conseil National du Numérique (dont le rôle consiste à conseiller le gouvernement français sur les effets de la technologie sur la société) a rappelé l’exemple des révélations publiques faites par Edward Snowden, a averti que ce projet de loi proposé par M. Valls ouvrirait la porte à des excès semblables en France comme ils le furent aux Etats-Unis. (…)

Le projet de loi met également en péril la liberté de la presse. En effet, au terme de ce projet de loi, les journalistes professionnels risquent d’avoir à supporter le poids d’une surveillance gouvernementale injustifiée tout simplement en raison des recherches internet qu’ils auraient à faire dans le cadre de leur profession.

L’Organisme Reporters Sans Frontières met en garde contre ce projet de loi mettant gravement en péril la capacité des journalistes à vouloir protéger leurs sources, citer ou relayer dans les médias les déclarations de tout groupe ou individu soupçonné terroriste (à tort ou à raison ndlr) par le gouvernement.

Les Français sont inquiets après les attentats qui se sont déroulés à Paris et Tunis, et s’inquiètent également de la radicalisation de certains jeunes français qui ont été la proie de recrutement djihadiste sur Internet.

Il ne fait aucun doute que le gouvernement français a le devoir de protéger la nation de la violence terroriste et le recrutement djihadiste.

Mais le Parlement a plus encore le devoir de protéger les droits démocratiques des citoyens de la surveillance du gouvernement indûment expansive et intrusive.

Traduction FDS du New York Times

h/t Stephen H

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