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Elle n’a pas encore de nom. Peut-être « centre de l’égalité ». Dans quelques mois, Roubaix pourrait voir émerger une plate-forme de lutte contre les discriminations, animée par des associations qui alimentent le débat.

Cette plate-forme n’existe pas encore. Mais ceux qui veulent la créer l’imaginent comme un outil unique destiné à aider les victimes à exprimer leur vécu, mais aussi à lutter de manière nouvelle contre ce phénomène. Une idée qui a émergé en 2013 à l’occasion des 30 ans de la Marche pour l’égalité et contre le racisme. […]

Mais pourquoi créer cette structure, et pourquoi à Roubaix ? Pour le sociologue Julien Talpin, évoquant une étude du Bureau international du travail, le « sentiment de stigmatisation territoriale » est une réalité à « Roubaix, perçue comme une ville d’Arabes, de musulmans » […]

Face au « sentiment de frustration, c’est à nous, acteurs associatifs, d’apporter une réponse », différente de celle de structures existantes (MRAP, Licra), qui se seraient « affaissées » dans leur combat.

Pour affiner l’objet de cette plate-forme, les associations constitutrices ont mené une phase d’enquête autour des discriminations « ethniques ou liées à l’origine, à l’adresse, ou religieuse ». Julien Talpin, sociologue, a lui poussé les entretiens non pas en quantité mais en qualité, « avec des victimes, sur leur expérience de la discrimination » pour tracer la feuille de route de la plate-forme.

Une petite trentaine de personnes seront bientôt formées à l’écoute des victimes, à leur accompagnement. Mais au-delà des moyens humains pour mettre en route la structure, il faudra aussi aller chercher des fonds : à Bruxelles, auprès de l’État, au Département. […]

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