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Saisie en appel, la cour d’assises des Ardennes a confirmé mardi soir la condamnation de Morad Anassar à quatre ans d’emprisonnement pour avoir grièvement blessé un policier en 2010 dans le quartier Bernon, à Epernay.

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Article du 17 mars 2015

L’avocat général, François Gosselin, a requis, ce mardi après-midi, la confirmation du verdict de la cour d’assises de la Marne, soit 4 ans d’emprisonnement et 10 ans d’interdiction de séjour à Epernay contre Morad Anassar.

Ce dernier, qui comparaît en appel depuis lundi devant la cour d’assises des Ardennes, est accusé d’avoir participé au caillassage qui a blessé très grièvement un policier le 8 mars 2010 dans le quartier Bernon à Epernay.

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L’affaire, qui s’était déroulée le 8 mars 2010, avait créé à l’époque un grand émoi. Le ministre de l’Intérieur d’alors, Brice Hortefeux, était venu à Épernay pour « témoigner de la solidarité du gouvernement à l’endroit du policier blessé, de sa famille et de ses collègues ». En plein meeting électoral pour les Régionales, le Premier ministre François Fillon avait même annoncé par erreur la mort du policier avant d’envoyer le lendemain une lettre d’excuse à sa femme…

Ce jour-là, peu avant16 heures, une patrouille de la sécurité publique d’Épernay tente d’interpeller Mouamadou Danfakha, Saï, rappeur bien connu dans le quartier de Bernon et recherché par la justice. Très vite, le contrôle dégénère. Un attroupement se crée. La police est alors victime de multiples jets de pierres et de morceaux de parpaing. Le brigadier-chef Michel Husson, 49 ans, est atteint au visage et s’écroule.

Plusieurs jours de tensions s’en suivront dans le quartier Bernon. Neuf personnes seront interpellées.

En décembre 2013, Morad Anassar avait ainsi comparu devant la cour d’assises des mineurs de la Marne, à Reims, avec un autre jeune, mineur au moment des faits. Tous deux étaient accusés d’avoir jeté les pierres qui ont grièvement blessé le brigadier-chef. Ils avaient été respectivement condamnés à quatre et six ans d’emprisonnement. S’il était reproché aux deux d’avoir participé au caillassage dramatique, la différence de peine se justifiait notamment par le fait que seul le mineur a été reconnu par des témoins comme ayant été celui dont la pierre a touché le brigadier-chef Husson.

Seul Morad Anassar, 20 ans à l’époque, a fait appel de ce verdict. Le jeune homme a en effet toujours nié avoir lancé un quelconque projectile sur les policiers. Il explique avoir été sur place au début mais être parti bien avant les jets de pierre. En première instance il était apparu comme un jeune homme courtois, sociable au profil particulièrement lisse. Quand la partie civile ou l’avocat général le bousculait sur ses nombreuses versions, il était resté assez flou, parfois amnésique, mais constant dans sa dénégation de toute participation au jet de pierre.

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