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Promotions pour les fêtes, offres spéciales pour relancer le business dans certains quartiers, revente des points de vente entre dealeurs comme s’il s’agissait d’un banal fonds de commerce, gestion du « personnel », méthodes de management… Le trafic de stupéfiants, bien que clandestin, s’apparente de plus en plus à un commerce traditionnel. Pour un peu, il ne manquerait plus que les enseignes…

Rien ne semble perturber le business du cannabis. Ni l’annonce du plan banlieue du gouvernement hier ni les vagues d’interpellations. Car, dans les supermarchés de la drogue, installés au milieu des quartiers sensibles, le cannabis s’écoule à un rythme effréné, alimentant un business lucratif, en pleine mutation et calqué sur les exemples du commerce légal.

A Noisiel (Seine-et-Marne), un important trafic de stupéfiants qui empêchait les habitants d’accéder aux escaliers de leurs immeubles a été démantelé en milieu de semaine. Mais, alors que six dealeurs présumés étaient en garde à vue, la relève était déjà assurée dans les tours, et les barrages réinstallés dans les étages. Leur négoce implanté cours des Roches était quasi fléché depuis la gare RER, où des guetteurs faisaient office de rabatteurs.

A certains endroits, les habitants excédés viennent eux-mêmes déranger les « affaires », comme en Seine-Saint-Denis ou en Seine-et-Marne. En appelant la police ou en envoyant des courriers aux politiques. Des CRS campent parfois devant les cités. Mais le commerce s’adapte, change de lieu ou modifie les accès pour les clients. Les dealeurs se transforment même en véritables professionnels des affaires, allant jusqu’à proposer des services de livraison à domicile comme le font certaines grandes surfaces. […]

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