« Travailler du matin au soir et ne pas gagner assez d’argent à la fin du mois pour se payer la nourriture, l’électricité et le chauffage: c’est exactement la définition de l’esclavage. Ces 600.000 personnes sont les nouveaux esclaves de l’Europe. Ils ne vivent pas dans la pauvreté parce qu’ils sont paresseux, ou qu’ils ne sont pas formés, mais parce que leur travail ne coûte que quelques cents pour leur employeur.
Et même s’ils sombrent davantage dans la pauvreté, leurs employeurs continuent de s’enrichir.
Cela ne pourra pas durer… Les salaires de la Bulgarie doivent devenir comparables à ceux du reste de l’Europe. C’est à cette condition que les esclaves modernes de l’Europe pourront devenir des citoyens avec les mêmes droits que le reste de l’Europe. »
En 2012, un autre quotidien bulgare, Sega, avait aussi dénoncé cette situation, alors que la Commission Européenne avait épinglé le pays pour la progression de 30% de ses coûts du travail sur les 4 années précédentes :
« Le salaire mensuel d’Olli Rehn, par contraste, est de 22.122 euros, soit 737 euros par jour. Ce que le Bulgare moyen gagne en un mois ne lui permettrait même pas d’atteindre le déjeuner. Les salaires des eurocrates ne posent pas de difficulté, parce qu’ils ont augmenté bien régulièrement, en ligne avec la règlementation européenne, et pas de façon erratique. (…)
Les Bulgares, par contraste, sont largement sous-payés, mais personne à Bruxelles ne se soucie de cette injustice sociale. La première des priorités, c’est que la limite de 4% d’augmentation des coûts salariaux ne soit pas dépassée. Même si cela condamne les Bulgares à la pauvreté éternelle, parce que, contrairement aux salaires, il n’y a pas de limite pour l’évolution de l’inflation et du coût de la vie.
Quiconque aurait cru que d’entrer au club des riches aurait permis aux Bulgares d’accéder à la prospérité et aux niveaux de vie européens devrait y repenser à deux fois ».
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