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Extraits d’une tribune de Charles Rojzman, écrivain,” inventeur de la Thérapie Sociale”, et Zaïr Kedadouche, haut fonctionnaire, président de l’association Intégration France. Zaïr Kedadouche a quitté le Quai d’Orsay en accusant la hiérarchie de racisme.

Au slogan des militants du Front national, qui lors des derniers meetings du parti entonnent « On est chez nous », nous Français républicains, nous répondons: « Oui, nous sommes chez nous. » Ce slogan doit devenir le slogan de tous les Français, sans aucune exception. Mais ce slogan ne peut être, comme c’est le cas aujourd’hui, une injonction formelle et superficielle, il doit se construire ensemble, avec courage, réalisme et persévérance.

Les musulmans sommés de renier leur islam ou de le réformer pour qu’il soit conforme aux lois et aux usages républicains se sentent culpabilisés et mis en accusation. Ils tiennent d’autant plus à dire, contre toute évidence, que ce qui s’est passé n’a rien à voir avec l’islam et que les meurtriers de Toulouse, Bruxelles, Charlie Hebdo, Daech, Boko Haram sont des terroristes.
Nous, qui avons pour l’un des parents algériens immigrés musulmans, pour l’autre des parents polonais immigrés juifs, nous sommes français et nous défendons cette laïcité dans la République qui nous permet de vivre ensemble, mais aussi de nous protéger quels que soient nos désaccords.

Les musulmans ont peur qu’on leur dise: « vous n’êtes pas chez vous ici. Vous n’êtes pas les bienvenus. » Les juifs ont peur de ne plus être chez eux en France ou de vivre éternellement, comme c’est déjà le cas aujourd’hui, dans des écoles et des synagogues protégées par la police et l’armée. Ceux qui ne sont ni musulmans, ni juifs, ont peur, comme ils le crient, de ne plus se sentir chez eux en France.

Le modèle français républicain n’a pas fait sa mue. Il ne fonctionne plus dès lors que l’on n’a pas dit les choses, nommer clairement où se trouve le problème et fixer les limites du faire et ne pas faire afin que le vivre ensemble soit possible. Une question est essentielle aujourd’hui, celle de l’islam. Sa place, sa forme, son espace, sa langue dans l’espace public. La question n’est pas de savoir si l’islam est compatible avec la République ou la démocratie mais de faire comprendre que la laïcité française n’est pas négociable. Il ne s’agit nullement de stigmatiser une religion mais de constater que l’islam interroge les fondements de la société française et que nous avons là peut-être une opportunité pour créer une fraternité qui ne soit pas factice. […]

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