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Le ministère de l’éducation nationale prévoit une évaluation des élèves en CE2 pour identifier les difficultés de maîtrise de la langue. Les syndicats d’enseignants sont partagés.

«Il n’y a pas d’accès possible à la culture, au jugement, si on ne maîtrise pas le français», martelait le 21 janvier le président de la République lors de ses vœux à l’Éducation. Au lendemain des attentats, la «maîtrise de la langue française» s’est imposée comme un «axe prioritaire». «La citoyenneté à l’école, c’est contribuer au sentiment d’appartenance à la communauté nationale, qui passe d’abord par notre langue commune, le français», expliquait le 13 janvier la ministre de l’Éducation.

Jeudi, Najat Vallaud-Belkacem a annoncé la couleur. Elle prévoit une évaluation des élèves en CE2 pour identifier les difficultés. Des «outils d’évaluation standardisés» seront ainsi mis à disposition, a promis la ministre qui annonce aussi que la recherche sera «mise au service de l’amélioration de l’acquisition du langage dès la petite enfance». Les élèves nouvellement arrivés en France et ne maîtrisant pas la langue bénéficieront, eux, de dispositifs d’inclusion scolaire.

Du côté de l’Unsa, en revanche, c’est la perplexité qui domine. «Avec cette évaluation annoncée en CE2, on tombe du ciel. Personne n’a été consulté. Je suis dubitatif, dit Christian Chevalier, son secrétaire général. Le renforcement de l’apprentissage du français est une mesure très symbolique.»

Le diagnostic sur les compétences des écoliers en français est, lui, connu. Une étude de l’Éducation nationale publiée en mai 2014 constatait que si les élèves avaient progressé en quatorze ans dans l’apprentissage de la lecture et du «décodage», les compétences «langagières» et la compréhension de texte accusaient une baisse. Alors que les minutes de silence en hommage aux victimes de l’attentat contre Charlie Hebdo ont été contestées dans certains établissements et que des débats électriques ont eu lieu, des professeurs n’ont pas hésité à pointer des incompréhensions sur l’emploi de certains mots et leurs nuances…

Le Figaro

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