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Il y a eu plus de 2800 séquestrations en France en 2014. Presque 8 par jour. S’il fallait retenir un fait marquant dans le bilan annuel du ministère de l’Intérieur, ce pourrait être celui-là. Jamais cette activité criminelle n’a été aussi florissante. Elle a augmenté de plus de 25 % en un an.

Dans la zone police, celle des grandes villes et des villes moyennes, la hausse dépasse même les 33 %, avec plus de 2250 cas répertoriés depuis le 1er janvier. Tandis que dans les zones rurales placées sous sa responsabilité, la gendarmerie en a recensé un peu plus de 570.

Selon le commissaire Megret, «les équipes de l’Est et de gens du voyage, qui ont pas mal investi ce nouveau champ criminel, sont rejointes désormais par les gangs de banlieue, tentés par l’aspect lucratif de ces attaques, souvent nocturnes, où l’on repart avec les biens de valeur, les cartes bancaires avec code et les voitures des victimes, et où le risque de confrontation avec la police est bien moindre que lors d’un traditionnel hold-up sur la voie publique». Plus rien n’arrête les voyous.

Au plan national, la séquence se solde donc par 600 affaires de plus qu’en 2013, 600 faits supplémentaires, souvent synonymes de sévices, de tortures, de pressions psychologiques odieuses. Le Code pénal classe les séquestrations en délits en dessous de 7 jours de contrainte exercée sur la victime. Au-delà, ces faits sont qualifiés de crimes.

La carte des séquestrations établie par Le Figaro atteste de la vivacité de cette pratique crapuleuse dans les grands centres urbains. À Paris et dans sa banlieue, bien sûr, mais aussi dans le Nord, très marqué par cette forme de violence, sans oublier la Seine-et-Marne, les Bouches-du-Rhône, les régions lyonnaise ou toulousaine. Moins fréquents dans les départements ruraux, ces faits n’en demeurent pas moins traumatisants pour les victimes et fortement générateurs du sentiment d’insécurité. […]

Ces affaires dramatiques se ponctuent parfois par la mort des victimes. Comme le 12 novembre dernier, où un octogénaire est décédé après avoir été séquestré avec sa femme dans sa maison de Villeneuve-d’Ascq (Nord). Ce mois-là se tenait également le procès de quatre Antillais qui avaient, sans même la nourrir, ligoté dans la position du Christ en croix une Camerounaise prétendument envoûtée pour la «libérer du diable». […]

La séquestration se développe aussi dans le monde de l’entreprise, en ces temps de plans sociaux à répétition. Des actes plus symboliques, bien sûr, mais synonymes, quoi qu’il en soit, d’une banalisation de la violence.

Source

Merci à Alberic Marchetta et Kez

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