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Trois jeunes individus ont été jugés pour s’en être pris à des étudiants le 20 novembre à la station de tramway Occitanie à Montpellier (Hérault).

“Alors, soit on nie les évidences, soit on reconnaît les faits”, prévient Claudine Laporte, la présidente du tribunal, ce lundi 15 décembre. Dans le box, les trois jeunes Pailladins ont eu le temps de la réflexion : trois semaines de détention provisoire. Et ils ont changé de braquet sur l’agression à coups de bouteille qui leur est reprochée, le 20 novembre, à l’arrêt de tramway Occitanie (Midi Libre du 26 novembre), puisqu’ils reconnaissent finalement leur participation sans se départir de leur attitude désinvolte.

Sur le banc des parties civiles, le contraste est saisissant : trois étudiants de l’UFR Staps. Ce soir-là, vers 23 h, ils partent dans l’Écusson pour une soirée avec leur promo devant permettre de financer leur projet universitaire. Guillaume, l’une des victimes, devance ses deux amis et, à l’arrêt de tram, le trio lui demande de pouvoir boire dans sa bouteille contenant un mélange de vodka et de jus de fruit. Il refuse, se fait entourer. L’un essaie de lui prendre la bouteille, pendant qu’un autre lui subtilise son téléphone portable dans la poche. Il se défend alors.

Mais Guillaume prend une volée de coups de poing, de pied et se met en boule alors que ses deux collègues arrivent pour le défendre. Il réussit à retenir l’un de ses agresseurs. “Un autre m’a dit : “Tu le lâches ou je te casse la bouteille sur la tête.” Il m’a cassé la bouteille sur la tête”, raconte la victime. La tête en sang, il s’en sort avec des points de suture mais on n’est pas passé loin de la catastrophe. Ses amis Hugo et Valentin héritent aussi de coups et de menaces : “Ils m’ont donné des gifles, un coup de poing et menacé de me casser la bouteille dessus”, précise ce dernier.

Dans le box, les mis en cause, Osama, Hamed et Yassine, 19, 20 et 21 ans, tous sans emploi, quasiment sans formation et déjà condamnés par la justice, reconnaissent a minima avoir “poussé deux, trois personnes” ou “mis quelques coups”. Ils subissent les foudres de la présidente en baissant la tête. “Donc, dans toute votre vie, vous avez travaillé trois semaines !”, lance-t-elle à Osama. “Avec sept condamnations, vous n’avez pas le temps de chercher du travail” : ça, c’est pour Hamed. “Et vous, vous n’alliez pas aux rendez-vous de Pôle emploi, c’est pour ça qu’on vous a radié” : Yassine ne dit mot.

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Merci à GuyTarenbois

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