Après 22 mois de captivité en Syrie, l’Américain Theo Padnos a été libéré le 24 août par le Front Al-Nosra, quelques jours après la décapitation de son compatriote James Foley par le groupe Etat islamique. Pour la première fois, il s’exprime dans un média non américain.
Le témoignage de Theo Padnos est accablant pour l’Armée syrienne libre (ASL), présentée par les Occidentaux comme la frange modérée de l’opposition à Bachar al-Assad. L’ancien otage américain affirme en effet s’être placé plusieurs fois sous la protection de l’ASL après avoir fui ses geôliers. Chaque fois pourtant, il a été remis à Al-Qaida.
Ce n’est pas la première fois que les rebelles “modérés” de l’ASL, soutenus par les pays occidentaux, livrent un otage américain aux djihadistes d’al-Nosra (al-Qaida en Syrie) et de l’Etat Islamique. En septembre 2014, alors que le journaliste Steven Sotloff venait d’être décaptité par l’EI, le porte-parole de sa famille expliquait sur CNN que Sotloff avait été vendu par l’ASL à l’EI.
