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Mardi 18 novembre, le Sénat examine une proposition de loi présentée par la sénatrice Catherine Procaccia (UMP) visant à réformer le système de sécurité sociale des étudiants. En clair, cette loi ferait disparaître les mutuelles étudiantes, LMDE, Smerep, Smeno… Et réintégrerait les étudiants dans le régime général. Tout simplement.

[…] Les intéressés attendent souvent des mois pour recevoir leur carte Vitale, ils sont remboursés avec retard, et il leur est quasiment impossible d’avoir un interlocuteur au bout du fil pour se plaindre de cette situation. Quant aux remboursements complémentaires, c’est souvent peine perdue. En février 2013, la LMDE avait accumulé 200.000 courriers non ouverts, alors qu’elle avait la capacité d’en traiter 8.000 par jour.

Ces services médiocres vont de pair avec une mauvaise gestion. Un assuré du régime général coûte 42 euros par an à l’entreprise, contre 54 à 69 euros pour celui du régime étudiant, selon la Cour des Comptes. La LMDE, croulant sous 35 millions d’euros de déficits en décembre 2013, a déjà été placée sous administration provisoire en juillet dernier. […]

En dépit de cela, l’Etat continue de défendre cette organisation unique en Europe. Il a ses intérêts. “La LMDE, héritière de la MNEF qui avait sombré en 2000 pour des scandales d’emplois fictifs, était jusqu’en juillet 2014 gérée exclusivement par l’Unef, la première organisation étudiante, seule représentée au conseil d’administration […]

Ces élus étudiants y touchaient surtout, du moins jusqu’en juillet dernier, des indemnités de l’ordre de 2000 euros par an. Or l’Unef est un des viviers de recrutement du parti socialiste. Des anciens du syndicat, aujourd’hui à des postes-clé, tiennent à ce système qui les a portés.”

Autre point sensible, l’Unef continue d’être puissant à l’université.

Toucher à ses prérogatives risquerait de le contrarier, ce qui explique qu’à droite comme à gauche, on ait longtemps hésité à détricoter ce puzzle financier et politique.”

[…]La Cour des Comptes a calculé que cela permettrait à la Sécurité Sociale d’économiser 69 millions par an. Le retour au bon sens ? Si la proposition de loi est votée au Sénat, elle pourra être présentée à l’Assemblée nationale prochainement. […]

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Pour faciliter l’application du texte, les sénateurs ont adopté un amendement pour l’entrée en vigueur de la loi. Elle est fixée au 1er septembre suivant la 3ème année de la promulgation. Le texte rencontre des résistances à gauche car la LMDE est liée au syndicat étudiant UNEF, lui-même très proche du Parti socialiste.

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