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Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs de la majorité, ces combattants islamistes sont vos créatures. Ils sont les résultats de votre complaisance, de vos carences et de vos incohérences.

Ils sont d’abord le résultat de votre complaisance face à la politique d’immigration massive, qui a fait venir et naturaliser en Europe des millions de déracinés. Beaucoup sont d’origine musulmane et, pour certains, l’extrémisme religieux est aujourd’hui un facteur de cohésion, d’affirmation et de revanche.

Ils sont aussi le résultat de votre carence terrifiante sur le plan spirituel en dépit de la présence d’un immense groupe soi-disant démocrate-chrétien, carence dont un exemple nous est donné encore ici avec l’exposition d’un tableau hideux et offensant pour le Christ souffrant et sa mère. Comment pouvons-nous reprocher à ces déracinés de trouver leur idéal religieux dans le sacrifice qui leur est proposé plutôt que dans nos valeurs et dans nos traditions, que vous détruisez méthodiquement ?

Enfin, ils sont le résultat de votre incohérence politique et stratégique. Plusieurs États européens, dont le mien, ont provoqué, comme en Libye ou en Iraq, encouragé, comme en Syrie, la lutte contre des régimes légaux, certes autoritaires mais tolérants sur le plan religieux. Comment pouvons-nous, par exemple, aujourd’hui, traiter ces jeunes gens de terroristes parce qu’ils sont venus se battre contre un régime que nous étions en Syrie, nous-mêmes, sur le point de frapper?

Les choses étant ce qu’elles sont, ce n’est pas tant à les empêcher de partir qu’il faut consacrer vos efforts, c’est à les empêcher de revenir. Les étrangers partis au Proche-Orient pour se mettre au service de cette barbarie ne doivent pas être admis à revenir. Les binationaux doivent être déchus de leur nationalité européenne et se voir aussi refuser la réadmission dans nos États. Ce sera beaucoup plus efficace que les mesures cosmétiques que vous vous apprêtez peut-être à prendre.

Bruno Gollnisch

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