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Face aux persécutions que subissent les chrétiens d’Orient et à l’émotion légitime suscitée chez nous, l’idée émerge de leur donner la priorité parmi les autres requérants. Au risque de malmener sérieusement le droit d’asile?

Le sort des chrétiens d’Orient, en butte aux persécutions de l’Etat islamique (EI), a fini par générer une vague d’émotion en Europe et, évidemment, en Suisse. Au point de faire surgir l’idée d’une priorité à accorder en matière d’asile à ces coreligionnaires fuyant la barbarie.

Paradoxalement c’est dans les rangs d’une UDC prônant pour le reste un durcissement des critères d’admission que sont parties les premières initiatives concrètes. Le conseiller national bernois Erich von Siebenthal entend ainsi déposer une motion incitant à faire entrer la préférence religieuse dans les critères du droit à l’asile et donner la priorité aux chrétiens. Au motif qu’ils s’intégreraient plus facilement dans notre pays que des fidèles d’autres confessions.
Au-delà des appartenances politiques, on peut imaginer qu’ils sont nombreux ceux qui peuvent partager le sentiment exprimé par le secrétaire général de l’UDC Vaud, Kevin Grangier:

“Laisser entrer prioritairement des réfugiés avec qui nous avons des racines et des valeurs communes, et qui sont précisément persécutés pour ça, a du sens pour moi.»

Les choses ne sont pourtant pas si simples. Paradoxalement aussi, des milieux chrétiens traditionnellement favorables à un droit d’asile élargi prennent cette idée d’une préférence religieuse avec des pincettes. Faisant valoir que c’est la persécution qui doit rester le critère, indépendamment des croyances au nom desquelles on est persécuté. (…)
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