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Ils se lèvent le dimanche matin, se retrouvent, chantent, se recueillent. Les participants de « The Sunday Assembly » s’inspirent des rites chrétiens mais ne croient pas en Dieu. Humanistes autoproclamés, ils ont abandonné les chants religieux pour des chansons pop et les lectures de l’Évangile pour des histoires décalées. Un an et demi après sa création dans la capitale Britannique, l’assemblée fait toujours salle comble. Elle devrait s’exporter en France à la rentrée. Reportage à Londres.

« J’ai eu une éducation religieuse. Lorsque j’ai arrêté de croire en Dieu, j’ai réalisé que l’Eglise me manquait. C’est comme ça que l’idée de la « Sunday Assembly » est née », explique Pippa Evans, la co-fondatrice de « l’Assemblée du dimanche », une congrégation dite « sans Dieu ». Le mouvement emprunte à l’Église quelques traditions – le jour, l’horaire, les moments de recueillement – mais pas ses codes spirituels, si ce n’est, les valeurs humanistes qu’il véhicule. Pendant la cérémonie, ni référence à Dieu, ni aux textes sacrés. L’assemblée dure une heure, elle est rythmée par des chansons pop – Supergrass, Diana Ross ou encore Sam Cook font chalouper les participants – des discussions plus ou moins profondes, parfois décalées et des moments de recueillement. Les thèmes varient d’assemblée en assemblée.

Créée en 2013 par deux comédiens, Pippa Evans et Sanderson Jones, « The Sunday Assembly » a pour crédo de « vivre mieux, aider les autres, et se questionner davantage. » (…) L’engouement est tel que l’entreprise est lucrative. L’un des fondateurs, Sanderson Jones en vit grâce aux dons et aux différentes campagnes de « crowdfunding ».

(…) Ce mouvement et son succès s’inscrivent dans la suite logique d’une montée en puissance d’un mouvement athéiste en Occident, si l’on en croit l’anthropologue Matthew Engelke. S’il n’y a pas de profil type des adeptes, la plupart de ceux présents ce dimanche sont d’anciens chrétiens. « Comme moi, précise Pippa Evans, puisque petite, j’allais souvent à l’Eglise. » Ils oscillent aujourd’hui entre athéisme (revendiquer la non-existence de Dieu, NDLR) ou agnosticisme (ne pas savoir si Dieu existe ou pas, NDLR).

(…) Le Figaro

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