Une association de défense des demandeurs d’asile tire la sonnette d’alarme à Metz (Moselle). Dans un courrier, elle dénonce la situation sanitaire déplorable dans un bidonville où sont entassés 300 demandeurs d’asile et où une épidémie de gale s’y développerait.
La situation n’est toujours pas réglée à Metz où un bidonville de fortune continue d’accueillir des centaines de demandeurs d’asile. «Il y a 4 mois, il y avait 47 personnes non hébergées. A ce jour, plus de 300 demandeurs d’asile sont toujours dehors parqués sur ce bidonville» dénonce un collectif d’association dans une lettre adressée au Préfet de Moselle qui est régulièrement interpellé sur ce dossier sensible. Malgré l’hébergement régulier de demandeurs d’asile dans des locaux adaptés en urgence ou des hôtels du département, les arrivées régulières de nouveaux cas complique une tâche sans fin. (…)
La Lorraine confrontée à l’arrivée des demandeurs d’asile
Le collectif assure «constater l’apparition de la maladie de la gale qui s’est déjà propagée à plusieurs personnes» s’alarme-t-il dans cette missive envoyée aux services de l’Etat. «Aucun suivi médical continu n’est mis en place. La nourriture manque à de nombreux demandeurs d’asile objets de procédures dites accélérées» poursuit-il.
Pour faire face aux difficultés d’hébergement, le collectif a proposé «l’ouverture dès que le besoin existe et de manière temporaire, de logements vides du parc des bailleurs sociaux, de locaux communaux ou de bâtiments publics permettant la mise à l’abri de toutes les personnes en attente de placement par le 115».
En Lorraine, 2 456 demandeurs d’asile primo arrivants ont été accueillis en 2012, soit deux fois plus que l’année précédente. En 2013, ce nombre devrait atteindre 2 865, ce qui placera la Lorraine en 3e position au plan national après Rhône-Alpes et l’Île-de-France, avec une progression de 16% par rapport à 2012. (…)
Pour les services de l’Etat, il «n’y a pas de risques de propagation» de la gale voulant éviter de parler «d’épidémie» alors que les associations utilisent ce qualificatif dans un communiqué.
Les cas diagnostiqués sont au nombre de sept selon la directrice de la Cohésion Sociale pour le département de la Moselle. (…)
