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Zemmour, Rioufol et la famille Le Pen utilisent l’expression. Celle-ci dénonce le prétendu « remplacement » du peuple français par d’autres peuples.

« Le grand remplacement », l’expression qui dénonce le prétendu « remplacement » du peuple français par d’autres peuples, plaît depuis longtemps dans les milieux d’extrême droite. Grâce aux éditorialistes Eric Zemmour ou Ivan Rioufol et à la famille Le Pen, elle occupe de plus en plus d’espace médiatique.

Le concept a été théorisé par Renaud Camus, écrivain doué, ancien militant gay dandy loufoque, qui a adopté une vision du monde raciste et paranoïaque.

Depuis dix ans, l’écrivain habite dans un château médiéval du Gers, dont il monte et descend l’escalier en colimaçon, en se plaignant des problèmes de chaudière. Il regarde, de sa tour de pierre, la France disparaître sous les vagues migratoires.

C’est au milieu des années 90, à Lunel (Hérault), petite ville fortifiée et « ronde », qu’il a pris conscience du phénomène et qu’il a conçu l’expression. Dans son texte « Le Grand Remplacement » (Ed. David Reinharc, 2011), il écrit :

« En traversant cette zone littorale de l’Hérault, ce que je voyais était différent des problèmes des cités […]. Aux fenêtres et sur les seuils de ces très vieilles maison, une population inédite […]. Comme si pendant le temps de notre vie, et moins encore, la France était en train de changer de peuple. »

Le nouvel Observateur

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