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Quels rapports Nicolas Sarkozy entretient-il avec les religieux et les croyants? Tel est le sujet du “Mystère Sarkozy”, l’ouvrage paru jeudi de Samuel Pruvot. Rédacteur en chef au magazine Famille chrétienne, ce journaliste politique a rencontré nombre d’acteurs politiques mais aussi de responsables des clergés des trois grandes religions monothéistes pour tenter de dresser un portrait du “chanoine Sarkozy” – comme tout président de la République, Nicolas Sarkozy bénéficie en effet du titre à vie de chanoine de la basilique Saint-Jean-de-Latran de Rome.

Samuel Pruvot brosse un portrait ambigu de Nicolas Sarkozy. D’une part, l’homme est attaché à ses racines chrétiennes et, après avoir découvert des origines juives par son grand-père maternel, il a souvent fait part d’un profond attachement à la communauté juive. D’autre part, le responsable politique a toujours traité la question religieuse de façon “pratique”. […]

Quand Nicolas Sarkozy était ministre de l’Intérieur, iln’a jamais caché son désintérêt pour l’islam. Ainsi demande-t-il, lors de son arrivée place Beauvau, à sa conseillère Emmanuelle Mignon :

“Vous connaissez quelque chose aux musulmans ? Non? Moi non plus.” “La religion des barbus n’est pas drôle! Je n’ai pas envie de me retrouver avec des gens aussi sinistres”, lance-t-il même à son autre conseiller Vianney Sevaistre.

Ses rapports avec la communauté catholiquesont tout aussi complexes . Avant même la polémique autour du mariage pour tous, Samuel Pruvot dévoile ainsi les coulisses du discours du Latran. Prononcé en décembre 2007, à l’occasion de sa première visite à Rome, cette allocution était censée être un éloge de la “laïcité positive”, c’est-à-dire une laïcité qui assumerait les racines chrétiennes historiques de la France. Aussitôt prononcé, le discours passe comme un pamphlet anti-laïcité, une phrase focalisant toutes les critiques : “L’instituteur ne pourra jamais remplacer le curé.”

Le JDD

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