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Le lustre donné par la France aux commémorations du Débarquement est récent. Cet événement nous renvoie à notre “hantise du déclin.
Longtemps, le 6 juin 1944 a figuré dans l’angle mort de la mémoire collective française. Dès août, lors de la libération de Paris, de Gaulle avait réécrit l’histoire : nous nous étions libérés seuls. Les Américains ? Les Anglais ? Pas vus. Comme l’expliquait récemment au Figaro l’historien Olivier Wieviorka : “Jusqu’en 1984, on ne peut pas dire que l’État se passionne pour le Débarquement.
(…) Sept décennies plus tard, l’anxiété française s’alimente désormais à des sources nouvelles. Nous avons grosso modo accepté, sans toutefois nous y résigner, notre relégation au rang de puissance moyenne “d’influence mondiale” (dixit l’ancien ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine). Nos angoisses se concentrent sur la question identitaire. La métamorphose de la nation française sous l’effet de l’immigration avive les inquiétudes. Et, le 25 mai, les élections européennes ont confirmé une véritable crise d’identification des Français à l’Europe. Le remède à notre mal est pourtant dans cette communauté de destin et de civilisation. La hantise du déclin, qui reste le meilleur moyen de le prévenir, doit devenir européenne. “Afin que l’UE, ce géant économique, soit incitée à sortir de sa situation de nain politique.
(…) Le Point

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